Comment l'Homme surveille la Nature

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Décembre 2004 marque à jamais le plus gros drame humain enregistré depuis des décennies. Un séisme au large des côtes de Sumatra a créé une énorme vague, un tsunami qui a dévasté les côtes indonésiennes, thaïlandaises, sri lankaises, indiennes et des Maldives. Près de 232 000 morts et des millions de sans abris ; une véritable catastrophe humanitaire et sanitaire. Comment éviter qu'un tel drame ne se reproduise ?

Tsunami
 
Une vague de plusieurs mètres de haut déferle sur les côtes indonésiennes. Photo © DR
 

Le tsunami du 24 décembre scruté à la loupe

Dans ce cas de figure, on peut parler de vraie coïncidence ! Deux heures après le séisme de magnitude 9,1 sur l'échelle ouverte de Richter près de l'Île de Sumatra dans l'Océan Indien, le satellite Jason-1 passe au-dessus suivi de près par deux autres satellites Topex/Poséidon et Envisat. Ils ont assisté et enregistré l'élévation du niveau de la mer ainsi que la propagation de la vague. Ces données récoltées sont en court d'analyses et seront comparées aux modèles théoriques actuels. L'objectif : améliorer ces modèles et mieux comprendre ce phénomène.

Sondage des fonds marins

Un tsunami ou un raz-de-marée se produit suite à un séisme sous marin. Pour prédire des tsunamis, les scientifiques s'attaquent donc à la source et la mettent sous surveillance. Comment ? Avec des sismomètres aquatiques appelés OBS, Ocean Bottom Seismometer.

Ces petites boules sphériques sont alors immergées en profondeur dans des zones de fortes activités sismiques comme l'Océan Pacifique. Ces sondes se comportent exactement comme les stations sismiques terrestres et envoient leurs enregistrements à un centre d'alerte sur la terre ferme via le satellite GOES. C'est le système DART. Pour le Pacifique, le centre se trouve à Honolulu (Hawaï). Plus de 28 pays y collaborent.

Le Japon est très exposé aux tsunamis ; il a développé son propre système d'OBS. Les bouées sont placées entre 2 200 et 4 000 mètres de profondeur. Le moindre changement de pression aquatique est enregistré et communiqué via des câbles aux stations de surface qui le retransmettent au Tsunami Warning Center au Japon.

D'autres techniques complètent ces stations sub-aquatiques telles que les marégraphes. Comparables à des échelles, elles enregistrent la montée du niveau de l'eau. Elles sont disposées en bordure océanique.
Ce système d'alerte est le plus efficace pour prévenir les populations concernées de l'imminence d'un tsunami.

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Le tsunami du 26 décembre 2004 au Sri-Lanka

 


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