Sommet sur l'intelligence artificielle : l'objectif caché d'Emmanuel Macron
Les yeux de la tech vont se tourner vers Paris dans les prochains jours. Le sommet sur l'intelligence artificielle (IA) va se dérouler les lundi 10 et mardi 11 février, mais les manifestations consacrées à cette thématique ont déjà commencé. "Tout va être possible à Paris pendant une semaine", affiche-t-on de manière enthousiaste du côté de l'Élysée, comme le rapporte RFI. Mais pourquoi donner tant d'importance a un sommet sur l'IA ?
Pour Emmanuel Macron, c'est l'occasion de remplir au moins deux objectifs : regagner de l'influence dans le jeu politique français, et ainsi tenter d'assurer une place de choix à la France, et donc à l'Europe, sur la scène internationale face aux États-Unis et la Chine.
Renverser la situation en France
Depuis l'échec cuisant de la macronie aux élections européennes, puis aux législatives, la France traverse une crise politique sans précédent et Emmanuel Macron se tient éloigné. Le président de la République laisse le gouvernement aux commandes, alors que ça n'était pas vraiment son habitude tant que l'Assemblée nationale était de son côté. Ce sommet de l'IA pourrait lui permettre de regagner une place de choix dans le jeu politique, en devenant celui qui fait prospérer la France dans ce domaine si nouveau qu'est l'intelligence artificielle, où tout reste à faire.
Faire gagner des points à l'Europe
Pour atteindre cet objectif européen, Emmanuel Macron a décidé de s'entourer de chercheurs, d'entrepreneurs, de finances, et aussi de gouvernements. Il y aura notamment le premier ministre indien Narendra Modi, qui co-préside le sommet et J.D. Vance, le vice-président américain. En réunissant l'Asie et l'Amérique autour de lui, qui représente l'Europe, Emmanuel Macron veut montrer que le vieux continent a toujours sa place auprès des puissances technologiques. Aujourd'hui, ce sont les États-Unis et la Chine qui mènent largement le jeu de l'IA. Bien que de nombreuses technologies ne soient pas encore connues et utilisées du grand public, cette domination de ces deux puissances s'illustre par le combat entre les IA conversationnelles, ou chatbot. Les États-Unis ont Chat-GPT, la Chine a DeepSeek, et l'Europe à Lucie, cette IA française qui a dû être rapidement débranchée après avoir fourni des calculs ratés et de fausses informations à ses utilisateurs.