Mort de Paul Varry, écrasé à Paris : des révélations sur l'automobiliste suspecté de meurtre
Le 15 octobre 2024, Paul Varry, un cycliste parisien de 27 ans, décédait boulevard Malesherbes après avoir été renversé par Ariel M., un automobiliste. Face au juge des libertés et de la détention, celui qui a été mis en examen dans la foulée pour "homicide volontaire" et placé en détention provisoire a toujours contesté les faits, arguant avoir "perdu le contrôle de son véhicule dans le stress et l'angoisse d'une situation conflictuelle dont il cherchait à se dépêtrer". Mais le rapport d'accidentologie rendu le 12 mai, et que Le Figaro est parvenu à consulter, livre une toute autre version...
À l'issue de l'analyse poussée de la Mercedes GLE 400 mise en cause dans la mort de Paul Varry, les experts semblent avoir acquis la certitude que le SUV n'était pas "techniquement en mesure d'accélérer et d'actionner le volant de direction de manière autonome". En d'autres termes, qu'il y a eu une action volontaire du conducteur qui a conduit au décès du cycliste. Dans le rapport, il est ainsi rapporté que pour percuter la victime, le conducteur a nécessairement dû effectuer "une action sur le volant vers la gauche pour braquer les roues". Une configuration qui permettrait d'"expliquer le chevauchement du pied du cycliste par la roue avant gauche et la cinématique de projection au sol", analysent les experts.
Paul Varry pris par surprise par l'accélération du véhicule
Le véhicule mis en cause étant équipé d'un avertisseur d'obstacle lumineux et sonore, Ariel M. a forcément été alerté par sa voiture de la présence de Paul Varry. Mais ce n'est pas tout ! Également passée au crible par les enquêteurs, la vidéosurveillance a permis de constater que le conducteur, qui empruntait alors une voie cyclable pour contourner les bouchons, avait soudainement accéléré peu après son altercation avec le cycliste. Écrasant le pied de la victime avec sa roue avant gauche, le véhicule l'a ensuite fait tomber puis a à nouveau écrasé le cycliste avec sa roue arrière. Le rapport établit que cette accélération soudaine du véhicule "a dû surprendre Paul Varry, ce dernier n'ayant pas initié une manœuvre d'évitement ou, dans la positive, insuffisante pour éviter le contact", ce qui a mené à son écrasement. Un choc d'une rare violence qui a conduit à la mort de la victime.