Tarek Belgacem : le véritable nom de l'homme abattu à Barbès, Paris 18 ?
[Mis à jour le 8 janvier 2016 à 22h22] L'identification de l'homme abattu devant un commissariat de la Goutte d'Or, dans le 18e arrondissement de Paris, risque d'être plus difficile que prévue. Mais finalement, la famille de Tarek Belgacem ou Tarek Belkacem - deux orthographes différentes sont données selon les médias - aurait contacté les services français pour confirmer son identité, d'après MYTF1News, Le Parisien et l'AFP. Plusieurs noms circulent depuis jeudi : d'abord Sallah Ali, puis Tarek B., Abou et Tarek Belkacem et Belgacem. D'après les informations données par plusieurs médias, les empreintes digitales de l'homme abattu correspondraient effectivement à celles d'un individu enregistré dans le fichier automatisé des empreintes digitales. Il s'agirait d'un homme arrêté en 2013 pour des faits de vol dans le sud de la France et qui s'était alors présenté comme Sallah Ali, un SDF né au Maroc en 1995 et donc âgé de 20 ans. Mais le procureur de Paris, François Molins, a indiqué vendredi matin sur France Inter qu'il doutait que cette identité soit "réelle".
Les dernières informations laissent en effet à penser que l'homme abattu pourrait être celui arrêté en 2013 mais s'appelerait en réalité Tarek Belkacem ou Tarek Belgacem, selon M6 et Le Parisien. Un papier a été retrouvé sur son corps : il y était inscrit un drapeau de Daesh ainsi qu'une revendication signée. Le journal du soir indique qu'il aurait également donné dans ce document son surnom musulman qui commencerait par "Abou". Dans un premier temps, des doutes sur le fait que Sallah Ali et Tarek Belgacem soit la même personne ont été formulés : l'individu abattu aurait l'apparence d'un homme d'une "trentaine d'années", selon M6, et serait donc plus âgé que celui qui s'est présenté comme Sallah Ali en 2013.
Le parcours du téléphone de l'assaillant retracé
Pour établir l'identité de l'homme abattu, les enquêteurs peuvent également s'appuyer sur le téléphone portable retrouvé sur lui jeudi. François Molins a affirmé que la puce qu'il contenait était allemande. D'après M6, le parcours de cet appareil aurait pu être retracé grâce au bornage : il aurait été le 24 décembre à Valenciennes, le lendemain à Paris dans les 9e et 10 arrondissements, le 27 et 28 décembre à Marseille et enfin de nouveau à Paris en janvier. Le Monde indiquait aussi que des applications en arabe ainsi que des SMS envoyés depuis l'Allemagne auraient été retrouvés dans le téléphone.
Des témoins prêts à l'innocenter ?
Ce vendredi en début de soirée, la radio tunisienne Mosaïque FM rapporte qu'un proche de Tarek Belkacem, Jamel Ben Abbes s'est manifesté. Ce-dernier a affirmé que Tarek Belkacem était innocent. L'homme tué jeudi 7 janvier par la police se serait rendu en France après un séjour en Allemagne. Sans titre de séjour, il ne se serait rendu au commissariat que pour régler les formalités de sa situation. L'homme affirme également que des témoins sont prêts à innocenter Tarek Belkacem.
EN VIDEO - Ce qu'il s'est passé jeudi devant un commissariat du 18e arrondissement de Paris
Crédit photo : NICOLAS MESSYASZ/SIPA