Manifestant frappé au sol à Paris : la version du policier qui porte plainte

Manifestant frappé au sol à Paris : la version du policier qui porte plainte Un manifestant présent à Paris ce samedi a été filmé en train d'être frappé, le visage en sang, par un policier. Ce dernier s'est défendu d'une quelconque violence gratuite et a porté plainte.

C'est la nouvelle polémique entourant désormais quasi immanquablement les manifestations. Un manifestant, présent dans le cortège du rassemblement des gilets jaunes ce samedi 18 janvier à Paris, a été filmé le visage en sang, à terre, frappé par un policier encadrant cette nouvelle journée de mobilisation. Evidemment vite relayée sur les réseaux sociaux, cette vidéo est à l'origine de nouvelles accusations de violences policières, qui n'ont pas manqué de fleurir. La polémique a enflée, alors que le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" confiée à l'IGPN.

Devant ce constat, le CRS incriminé a décidé de contre-attaquer et de porter plainte pour "violences volontaires", fait savoir franceinfo ce lundi, donnant plus d'informations sur le profil du manifestant (20 ans, proche des milieux d'ultra gauche). La radio d'information précise que le policier accuse le jeune homme non seulement de violences, mais aussi d'avoir empêché une autre interpellation.

"J'ai le sida, tu vas crever"

Il lui aurait, par ailleurs, craché du sang au visage. "J'ai le sida, tu vas crever", aurait alors lancé le manifestant au CRS, selon Stanislas Gaudon, porte-parole du syndicat Alliance. Une confidence qui n'a pas manqué de révolter l'association de lutte contre le sida Act Up, qui évoque de la "sérophobie". "Alliance-police justifie le fait de tabasser un manifestant parce que cette personne aurait craché du sang sur les forces de l'ordre et dit être séropo... 2020... SHAME !", écrit l'association sur Twitter.