Sa nouvelle main bionique, directement branchée à son bras, lui donne des pouvoirs encore jamais vus

Sa nouvelle main bionique, directement branchée à son bras, lui donne des pouvoirs encore jamais vus Karin a reçu cette technologie révolutionnaire qui fonctionne avec une IA et semble digne d'un film de science fiction. Ce qu'elle réussit à faire avec a bluffé les chercheurs...

Des années de travail et un résultat plus que prometteur. Une main bionique digne d'un film de science fiction a été développée par des chercheurs venus de Suède, d'Italie et d'Australie. Une technologie unique en son genre, bardée de capteurs et boostée à l'intelligence artificielle. Celle-ci est capable de créer une "interface homme-machine" qui permet de "traduire les signaux du cerveau en mouvements précis mais simples", selon la revue Science Robotics.

La femme qui a testé le premier prototype, Karin (son nom complet n'est pas divulgué), a subi un accident agricole il y a 20 ans. Main droite touchée et des années de galère. Lorsqu'elle a reçu cet appareil révolutionnaire il y a environ trois ans, les concepteurs affirmaient que leur technologie était la plus avancée. Aucun autre produit sur le marché ne contenait alors de capteurs intégrés au bras (à ce jour la plupart des modèles possèdent des électrodes situées à l'extérieur, juste sous la "peau" artificielle).

Cet objet sans doute plus fort encore que le Gant de l'infini des Avengers s'appelle "Mia Hand". Il a été développé par la société italienne Prensilia, spécialisée dans les dispositifs robotiques et financée par la Commission européenne. Basée sur une technologie inédite, cette innovation ouvre un nouvel espoir pour les personnes victimes d'accidents ou de conflits armés. Certaines données du projet pourraient même être utilisées en Ukraine, auprès des blessés de guerre.

Les résultats pour Karin sont en tout cas énormes. Cette Suédoise âgée de 50 ans effectue désormais avec succès 80% de ses activités quotidiennes habituelles, comme préparer à manger, ramasser des objets, fermer et dézipper des vêtements ou des sacs, ou encore tourner des poignées de porte ou des vis. Elle peut bouger ses cinq doigts individuellement, avec un taux de réussite de 95% indique la revue. Le toucher est aussi amélioré, même s'il reste limité aujourd'hui.

C'est la première fois qu'une main robotique aussi perfectionnée, connectée directement aux os, aux muscles et aux nerfs, démontre son efficacité à long terme dans ce type de cas. "Un témoignage prometteur du potentiel de cette nouvelle technologie", a déclaré l'un des ingénieur en robotique chargé du projet.

Cette solution, basée sur "l'ostéointégration", règle en partie les problèmes des autres prothèses, qui limitent les signaux entrants et sortants lors du contact avec un objet. Cette fois, "l'intégration est si forte que nous pouvons attacher le membre artificiel directement au squelette", explique le chercheur.

Un processus complexe aura tout de même été nécessaire, mais le confort et la fiabilité en ont été décuplés. La précision de Karin avec sa main a presque quadruplé. Et un autre progrès plus que technique a été constaté : Karin, qui a souffert de "douleurs fantômes atroces" pendant des années, estime que celles-ci ont "considérablement diminué".