Les femmes ont moins de temps libre que les hommes, ces chiffres l'illustrent parfaitement
Les femmes font plus souvent les tâches ménagères. Selon l'observatoire des inégalités, 68% déclarent faire la cuisine ou le ménage chaque jour, contre 43% des hommes. Et cela se ressent sur les autres pans de la vie. L'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes a publié de nouveaux chiffres : les femmes déclarent avoir moins de temps libre que les hommes.
Seules 30% des répondantes (chiffres collectés en 2022) déclarent avoir du temps pour pratiquer un sport, une activité extérieure ou culturelle régulièrement en dehors de chez elles. Ce chiffre atteint 36% du côté des hommes. Et la situation empire selon les situations spécifiques des sondés. Les chiffres sont très proches pour les hommes et femmes célibataires (33% des femmes, 34% des hommes), alors que dans les couples sans enfant, le taux d'hommes déclarant avoir du temps libre n'a presque pas changé (33%), du côté des femmes, le taux a baissé de quatre points de pourcentage (29%).
Le cas spécial des mères et pères célibataires
Ces disparités sont similaires du côté des couples avec enfants. 35% des pères déclarent avoir une activité régulière en dehors du travail et du foyer, contre seulement 28% des mères. Des différences qui s'expliquent par le temps passé au soin de leur entourage : selon l'institut, 31% des femmes déclarent s'occuper de l'éducation des enfants, de prendre soin de personnes âgées ou en situation de handicap, contre 23% des hommes. Les parents célibataires font figure d'exception, avec 37% des femmes et 47% des hommes déclarant avoir du temps libre régulièrement. Les gardes alternées des enfants peuvent expliquer la hausse de temps libre.
Dans le reste de l'étude, l'institut note qu'en 2022, les femmes déclarent moins souvent être en bonne santé (63%) que les hommes (67%), en baisse de 3 points de pourcentage par rapport à 20211. Toutefois, le taux d'emploi en équivalent temps plein a augmenté pour les femmes (passant de 42 % à 45 % des femmes), ce qui résorbe de 5 points de pourcentage la différence avec les hommes, dont le taux reste stable à 55%.