Plus rentable que l'or : ce pays a trouvé un autre filon. Il va lui rapporter très gros

Plus rentable que l'or : ce pays a trouvé un autre filon. Il va lui rapporter très gros Ce pays connu pour ses mines d'or a trouvé un produit alimentaire bien plus lucratif.

Plus fort que le pétrole, voici un tout autre "or noir" qui promet de faire la fortune de certains producteurs dans les prochaines années. C'est même déjà le cas dans un pays pourtant bien connu pour ses mines d'or mais qui voit dans l'un de ses produits nationaux une ressource devenue très importante. Au point de supplanter l'extraction minière, plus coûteuse ?

Les chiffres sont effectivement frappants : en 2024, les exportations de ce produit s'y sont élevées à 3,6 milliards de dollars, soit 600 millions de plus que l'exploitation minière ! Entre septembre 2024 et mars 2025, pour la première fois en six décennies, la valeur des exportations de ce produit miracle a même dépassé celle des bananes, dont le pays est pourtant le premier exportateur mondial.

Vous avez deviné ? Ce nouveau filon, c'est tout simplement le chocolat ou plutôt les fèves de cacao. Considéré comme le berceau du cacao, le pays est le troisième producteur mondial, après la Côte d'Ivoire et le Ghana qui représentent ensemble plus de la moitié de la production mondiale. Mais, par rapport aux deux géants africains du chocolat, c'est surtout le plus grand exportateur de cacao fin, une variété premium prisée des chocolatiers pour son goût riche et fruité. En 2017, une compagnie suisse avait ainsi présenté un chocolat naturellement rose, venu d'une fève très spéciale cultivée notamment en Equateur. Le petit pays a depuis intensifié ses efforts sur le marché du cacao premium. Avec succès...

En 2017, l'entreprise suisse Barry Callebaut avait présenté ce chocolat rose, rare et premium, un marché sur lequel l'Equateur s'est taillé une place de choix. © COVER IMAGES/SIPA (publiée le 28/06/2025)

L'Equateur, ce petit pays andin coincé entre les plus grands Colombie et Pérou, profite ainsi d'un contexte tendu sur le marché du cacao. Ces deux dernières années, de mauvaises récoltes liées au changement climatique et à des maladies en Afrique de l'Ouest ont fait flamber les prix mondiaux. En décembre 2024, ils ont atteint un niveau record de 12 000 dollars la tonne métrique en raison des pénuries, avant de redescendre à environ 8 500 dollars actuellement.

Pour les producteurs équatoriens, la donne actuelle est aussi le résultat d'années d'investissements et de recherches sur une variété résistante, comme expliqué par le président d'Anecacao, le groupe des exportateurs de cacao équatoriens, Ivan Ontaneda interrogé par France 24.

L'agence a également cité le cas d'un fermier de 50 ans qui a vu ses revenus triples en quelques années. Les autorités préviennent toutefois,  les producteurs de cacao sont de plus en plus ciblés par les gangs d'extorsion qui rançonnent les entreprises dans plusieurs pays d'Amérique du Sud. Autre risque, la déforestation. Face à la ruée vers le cacao, l'appât du gain pourrait mener à de nouvelles campagnes de déforestation dans le pays qui, contrairement à certains de ses voisins comme le Brésil, ne figure pas parmi les pays épinglés pour leur déforestation massive.