Maurice Lacroix, l'inventeur de la roue carrée
Maurice Lacroix a choisi récemment comme ambassadeur de la marque Henrik Fisker, designer automobile un peu fou de l'incroyable Karma. A l'occasion du Mondial de l'Auto, les deux marques ont officialisé leur rapprochement et nous en avons profité pour poser quelques questions à Marc Glaeser, directeur de Maurice Lacroix.
L'Internaute : Parlez-moi de la maison horlogère Maurice Lacroix...
Marc Glaeser : C'est une marque relativement jeune, fondée en 1975. Donc pour une marque de montres suisse de luxe c'est assez jeune. Mais en 37 ans, on a déjà atteint des choses intéressantes au niveau du développement des produits, de l'industrialisation... La marque est distribuée au niveau mondial. On a maintenant un très bon potentiel pour l'avenir et nous sommes déjà bien implantés sur le marché asiatique. Nous sommes installés en Suisse. La fabrication est effectuée Saignelégier dans le Jura et les bureaux sont à Bienne, métropole horlogère renommée.
Présentez-moi Henrik Fisker.
C'est une personnalité fascinante. Premièrement parce qu'il a suivi ses convictions, et pour notre marque c'est un concept important. Deuxièmement, il a réussi à fabriquer une voiture de sport avec des préoccupations écologiques, une supercar éco-friendly. Ce projet est énorme, il a nécessité beaucoup d'engagement et de financements. Pour finir, c'est un designer très établi. Il a dessiné des voitures sublimes comme la BMW Z8, mais aussi l'Aston Martin V8 Vantage et maintenant la Karma de Fisker Automotive évidemment. Henrik Fisker est un passionné du design très talentueux et le design est important chez Maurice Lacroix.
En quoi consiste ce rapprochement entre Fisker et Maurice Lacroix ?
C'est l'un de nos ambassadeurs. Il fait partie de ces personnalités exceptionnelles, pas forcément connues, mais qui ont réalisé des choses considérables. C'est le cas de Jimmy Wales qui a monté Wikipédia. Nos ambassadeurs n'ont pas la même notoriété que Leonardo DiCaprio, c'est sûr, mais leur action a un impact important sur le monde.

Qui a initié le projet de ce rapprochement ?
C'est notre cellule marketing qui a le nez pour trouver des gens exceptionnels. Elle a contacté Henrik Fisker, on s'est rencontré et en discutant on a remarqué qu'on avait beaucoup de valeurs en commun. En plus, il aimait beaucoup les montres Maurice Lacroix. Je pense aussi qu'on touche les mêmes cibles de consommateurs. Les gens qui achètent une Karma vont être séduits par une montre Maurice Lacroix, parce qu'ils aiment l'originalité. Ce sont des consommateurs différents de ceux de Rolex par exemple.
Quelles sont les valeurs que vous partagez avec Fisker ?
La fascination pour le design, l'envie de créer des produits qui ont une âme, un cœur... ce genre de choses. Un goût pour l'authentique, l'ouverture, la transparence... sans compter que nous sommes des challengers chacun dans nos marchés respectifs. On est encore relativement petit mais on veut changer les choses en comparaison avec Omega ou Rolex.
Quel est votre avis sur la voiture Fisker Karma ?
Je l'adore ! Je vais probablement en acheter une (rires). J'aime les belles voitures mais c'est dur de concilier cela avec l'environnement. J'ai une conscience écologique qui s'éveille de plus en plus et la Fisker Karma correspond en tout point avec mes attentes. Elle est idéale : le design me plaît, le concept est formidable.

Revenons à Maurice Lacroix. Si vous deviez retenir une chose parmi vos créations, laquelle serait-elle ?
Je pense à Masterpiece roue carrée dont on est particulièrement fier. C'était une innovation totale, dans la façon de comment montrer le temps, mais aussi du côté technique : il a fallu trouver le bon matériau, elle nous a demandé beaucoup de calculs... Pour créer une telle montre il a fallu beaucoup de synergie, unir le travail de nombreuses personnes. Depuis, cette montre a reçu des prix, nous avons eu de bons retours de l'industrie horlogère et les félicitations de marques concurrentes pour la création d'un tel mécanisme.

Après, je suis très satisfait de la Pontos S Diver Watch Hands-On, car c'est une combinaison fantastique du design, des fonctionnalités comme son chronographe et sa lunette de plongée contrôlée par le bouton poussoir à gauche, son confort... en plus, elle est proposée à un prix de moins de 4 000 euros. Elle représente tout à fait l'esprit de la marque Maurice Lacroix.
Quels sont les projets, les nouveautés que nous réservent Maurice Lacroix dans les mois à venir ?
Il y a eu beaucoup de lancements en 2012, notamment à Bâle, on s'est attaqué au marché asiatique avec la Masterpiece Edition... Bien sûr, il y aura du nouveau en 2013, des idées sont en train d'être finalisées, des choses exceptionnelles à mon avis pour une marque comme la nôtre qui est innovante malgré son jeune âge. On veut être grand et on va augmenter notre visibilité pour renforcer notre notoriété. Rendez-vous à Baselworld l'année prochaine !
En savoir plus : Mauricelacroix.de