L'Auberge du Moulin

Les nouveaux gérants sont la depuis peu, mais resteront longtemps j'espère. Un vrai régal, aux parfums du Sud Ouest, dont le chef est issu. Le rapport qualité prix au top, et le tour du magnifique village, nous on comblés.

Je n’y étais pas retourné depuis que Roberto a fermé et nous avons souhaité redécouvrir ce restaurant qui a été repris par un jeune couple. Le restaurant qui portait sur ces murs et dans sa gastronomie toute l’identité d’un homme, son parcours de vie, son expérience, ses convictions et sa folie a été vidé. Le style est désormais épuré. Point positif : on voit le mécanisme du moulin qui était caché derrière les tables. Point négatif : la salle manque d’âme. Le chef élabore des plats soignés et de qualité : soupe de roquette au chèvre et figatelli, maigre (poisson), pigeonneaux accompagné entre autre de girolles et kumquats, dessert aux fraises et à la rhubarbe. Tout est vraiment très bon, malgré le décalage avec le terroir montagnard. C’est une adresse encore jeune, à qui il faut souhaiter de réussir et de durer car on sent une vraie envie de bien faire de la part des propriétaires. Après ou avant le repas, aller faire un tour dans le village de Bairols : c’est une pure merveille.

Un petit détour pour découvrir ce petit village calme et agréable surplombant une magnifique vue avec un calme reposant. Nous avons voulu déjeuner à l'auberge du moulin sachant très bien que les anciens propriétaires étaient partis et c'est donc sans a priori que nous venions passer un bon moment. La déception fut grande car nous avons été déçus. La carte est simple, les salades sont copieuses et correctes et nous avions choisi un risotto aux coquilles saint jacques (en fait c'étaient des petoncles). Aprés 40 minutes d'attente après l'entrée, la cuisinière est venue nous dire qu'elle avait raté le risotto et qu'elle proposait du riz sauvage... (alors que notre voisin arrivé 20 minutes après nous, a été servi de son risotto ? (peut être le dernier ? ). Le plat servi à la place était sec et pas mangeable. Nous sommes partis très vite sans dessert. Mais la patronne a bien facturé le risotto et ne nous a même pas fait un geste pour le plat au riz en remplacement... Restaurant à éviter...

Un conseil, allez y le soir, en automne (saison de la truffe blanche), en partant de nice vers 17h00 pour faire un petit tour dans le village avant de diner… la route qui monte à bairols escalade un versant abrupt de la vallée de la tinée qu’elle finit par dominer de plus de 500 mètres. Elle chemine ensuite sur la crête dans un parcours absolument aérien avant d’arriver au village. Bairols, c’est un petit bijou fleuri à souhait et restauré avec les meilleurs soins. Les maisons sont serrées sur une crête en forme de lame de couteau, d’autre qualifierons le site de nid d’aigle… le cadre est austère, grandiose, rude, ouvert sur l’immensité des paysages… puis on passe la porte de l’auberge du moulin et là… changement de programme : des chandeliers en plastique colorés, un tableau de marylin dont la robe est ourlée de néon, un mur de photos noir et blanc représentant les mangeurs de pâtes du show business, un parapluie pendu au plafond, des copies de kandinsky… une profusion d’objet qui rappelle l’atelier d’un artiste ! Dans ce pseudo-désordre, tous les objets prennent leur dimension. Ils ont une âme. Du mauvais goût ? Evidemment pas ! De la spontanéité. Ici, c’est tendance. C’est du charme à l’état pur. La cuisine est sans fausses notes et le menu va crescendo. Au début, on trouve l’entrée classique, puis au fil des plats, ça devient vraiment superbe : des mets nobles et justement cuisinés. C’est simple, fin, raffiné et plein de saveur. On mange la truffe en quantité plus qu’honorable, des cèpes… le tout dans de la belle vaisselle. Si vous n’avez pas trop bu, il reste 1 heure pour rentrer sur la côte, mais çà serait dommage. Il existe des gites qui sont de véritables appartements avec cheminée en contre haut du village (60 € la nuit). Romantique à souhait !