Il n'y a pas que la maladie de Lyme : ce virus transmis par les tiques est encore plus grave

Il n'y a pas que la maladie de Lyme : ce virus transmis par les tiques est encore plus grave Cette maladie, qui touche de plus en plus de personnes en Europe dont en France, inquiète les autorités sanitaires.

C'est l'été, le soleil brille... et les tiques sont de sortie. Le problème, c'est que ces petites bêtes peuvent transmettre plusieurs maladies, dont la maladie de Lyme, qui touche environ 50 000 personnes par an en France d'après l'Institut Pasteur. Les tiques peuvent aussi transmettre une maladie bien plus rare mais qui peut être très grave. 

Cette maladie est de plus en plus fréquente : une "augmentation du nombre de cas" est observée dans plusieurs pays dont la France, d'après l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) qui a récemment publié les résultats d'une expertise sur le sujet. Environ une trentaine de cas sont déclarés chaque année en France. En 2023, 39 cas ont été enregistrés. 

D'après l'Anses, en plus de l'augmentation du nombre de cas, "plusieurs éléments font craindre une augmentation du risque de transmission du virus en France". D'abord, "le virus étend sa zone de circulation". Alors que les cas étaient limités à l'Alsace, des cas sont aujourd'hui "signalés en dehors" de cette région. En Europe, la maladie est "endémique" en Allemagne, Autriche, Norvège, Suède ou encore en Finlande. 

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Ensuite, alors que l'encéphalite à tiques, comme son nom l'indique, est généralement transmise par les tiques, "des cas liés à la consommation de produits au lait cru, un mode de transmission jusque-là non observé dans l'Hexagone, ont été signalés", note l'Anses. Le lait d'animaux touchés par les tiques peut en effet être contaminé. L'Anses précise également que "le lait cru et les produits laitiers à base de lait cru de chèvre semblent présenter plus de risque de transmission que les produits laitiers issus d'autres animaux". Pour toutes ces raisons, l'encéphalite à tiques "suscite une préoccupation croissante en France". 

Chez les personnes infectées, l'encéphalite à tiques est symptomatique dans 10 à 30 % des cas. Il s'agit alors généralement de symptômes grippaux. Mais "parmi les personnes symptomatiques, 20 à 40 % présentent des signes neurologiques de type méningite, qui peuvent entraîner des séquelles à long terme et une perte d'autonomie", a expliqué Elsa Quillery, dans le rapport de l'expertise de l'Anses.

Heureusement, il est possible de réduire le risque d'être infecté par l'encéphalite à tiques. D'abord, il faut éviter les piqûres de tiques avec des vêtements longs et des répulsifs lors de balades dans la nature. Pour les personnes particulièrement à risque d'être touchées, comme les travailleurs forestiers ou les éleveurs, il est possible de se faire vacciner contre le virus. La période d'activité des tiques a lieu de mars à novembre.