Un mort et presque 60 cas de virus du Nil occidental en France : quelle est cette maladie ?

Un mort et presque 60 cas de virus du Nil occidental en France : quelle est cette maladie ? Au total, 57 cas autochtones de virus West Nile (ou virus du Nil occidental) ont été récemment signalés en métropole. Une personne est décédée.

On connait le chikungunya et la dengue, mais moins le virus du Nil occidental. Pourtant, il circule aussi en France métropolitaine, avec 57 cas récemment détectés d'après le dernier bilan de Santé publique France publié le 22 octobre 2025. Un d'eux, âgé de plus de 80 ans, est décédé. 

Les cas sont tous autochtones, donc contractés sur le territoire. 28 d'entre eux ont été détectés en Provence-Alpes-Côte d'Azur, 8 en Occitanie, 2 en Auvergne-Rhône-Alpes, 1 en Nouvelle-Aquitaine, 1 en Normandie et 17 en Île-de-France. C'est la première fois que ces deux dernières régions sont concernées. 

Une maladie transmise par les moustiques

Mais quelle est cette maladie peu connue ? Le virus West Nile est transmis par les moustiques. Pas les moustiques tigres comme pour le chikungunya ou la dengue, mais ceux du genre Culex, le plus commun. Ces moustiques sont "implantés dans l'ensemble de la France hexagonale" et sont actifs "entre les mois de mai et de novembre" d'après Santé publique France. 

Le virus du Nil occidental touche normalement surtout les oiseaux, mais les chevaux et les humains peuvent aussi être infectés par une piqûre de moustique. Mais "la quantité de virus dans leur sang (virémie) est insuffisante pour infecter un moustique lors d'une piqûre et permettre ainsi la transmission de la maladie", rassure Santé publique France.

Des complications neurologiques possibles

Chez les personnes touchées, "dans la majorité des cas, l'infection par le virus West Nile est asymptomatique" d'après l'Institut Pasteur. En cas de formes symptomatiques, la maladie se manifeste par "l'apparition brutale d'une fièvre importante après 3 à 6 jours d'incubation. Cette fièvre est accompagnée de maux de tête et de dos, de douleurs musculaires, d'une toux, d'un gonflement des ganglions du cou, et souvent d'une éruption cutanée, de nausées, de douleurs abdominales, de diarrhées et de symptômes respiratoires", liste l'Institut Pasteur.

Dans certains cas rares, des complications - notamment neurologiques - peuvent survenir. L'ARS Île-de-France rapporte justement une "augmentation des formes neuro-invasives". Parmi les 47 cas signalés en France, 16 d'entre eux ont souffert d'une forme neuro-invasive, et une personne est décédée. La maladie peut en effet être mortelle, "principalement chez les adultes séniors" et les personnes immunodéprimées d'après l'Institut Pasteur.

Il n'existe pas de traitement pour soigner le virus du Nil occidental, seulement des traitements symptomatiques. Il n'y a pas non plus de moyen de prévention spécifique pour l'Homme, en dehors de la protection contre les moustiques. En 2024, 38 cas autochtones avaient été signalés chez l'Homme en France. L'un d'eux était décédé.