Après avoir démissionné
de la direction du Parti socialiste, Jack Lang a maintenu
un faux suspense jusqu'à son intervention lundi 16 juillet, au 20h de TF1,
au cours de laquelle il a confirmé avoir donné une réponse
positive à Nicolas Sarkozy.
"Après avoir mûrement réfléchi,
ma réponse est oui"
Durement critiqué par le premier secrétaire
du PS François Hollande, mais soutenu par Manuel Valls et Bertrand Delanoë,
Jack Lang a expliqué sa décision de participer au Comité de réflexion sur la réforme
des institutions, ajoutant qu'il était de "son devoir d'apporter sa pierre à la
refondation de notre Constitution", qui "n'appartient ni à un clan ni à un parti".
Professeur
de droit public, Jack Lang a souvent pu exposer ses vues sur la réforme des institutions
à l'occasion de ses interventions publiques, et dans certains de ses ouvrages.
Dans "Un nouveau régime politique pour la France", paru en 2004, il
développe longuement l'idée d'un régime présidentiel au sein duquel les pouvoirs
du chef de l'Etat sont précisés et davantage contrôlés par le Parlement. Une vision
de la République que partage Nicolas Sarkozy, et qui a dû l'influencer
dans sa décision de proposer un siège au socialiste.
Cependant,
pour la rue de Solferino, c'est au parti de désigner ses représentants au sein
des commissions que le gouvernement souhaite créer, et non au chef de l'Etat.
Cette nouvelle ingérence de la part de Nicolas Sarkozy dans les affaires
du Parti socialiste, sous couvert d'ouverture, fait grincer des dents : les principales figures
du PS quittent une par une sa direction, renforçant une crise de gouvernance.
Pour Jack Lang, c'est là l'occasion rêvée, à 67 ans,
de donner un élant nouveau à sa carrière politique.
Il fait donc partie de la douzaine de "sages" qu'a désigné officiellement
Nicolas Sarkozy, le mercredi 18 juillet à 15h. Baptisé "comité de réflexion sur
la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Ve République", en
quoi consiste-t-il ?
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la suite : Un
comité pour débattre
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