Mohamed Merah : son frère décrit "un monstre" et se lâche

Mohamed Merah : son frère décrit "un monstre" et se lâche L'un des frères du "tueur au scooter" est sorti du silence. Dans une interview, il présente ses condoléances aux familles des victimes et charge son père d'une responsabilité dans la radicalisation de Mohamed Merah.

Pour Abdelghani Merah, Mohamed était un "monstre rempli de haine". Dans une interview accordée au site Le Point.fr, le grand frère de Mohamed Merah n'a pas de mots assez durs pour décrire ce qu'a commis son cadet. En mars dernier, Mohamed Merah a tué sept personnes, dont des militaires et trois enfants juifs, avant d'être abattu par les forces de l'ordre, après plusieurs heures de siège de son appartement. Pour son grand frère, ce qu'il a fait est "impardonnable". "Il a commis des crimes racistes, c'est un Anders Breivik français", martèle-t-il. L'aîné de Mohamed Merah se désolidarise ainsi du clan familial.

Un autre frère de Mohamed Merah, Abdelkader, est actuellement détenu : il aurait aidé Mohamed matériellement dans sa terrible entreprise. Et il aurait participé à sa dérive radicale. Quant au père Merah, qui vit en Algérie, il a récemment fait la une des médias en décidant de porter plainte contre X pour le "meurtre" de son fils. Une action qui vise implicitement la police française. Cette décision révolte Abdelghani Merah, elle est "indécente". Son père porte une responsabilité dans la radicalisation de son petit frère, selon lui. Dans son interview au Point, il explique que celui-ci "devrait s'interroger sur ses propres erreurs qui ont abouti à faire de son fils un monstre rempli de haine. Mon père est loin d'être un exemple."

Conscient que ce qu'a fait son frère est "impardonnable", le grand frère de Mohamed Merah, 35 ans, présente ses condoléances aux familles des victimes dans son interview. Une démarche qui répond à celle du père de l'un des militaires tué à Montauban. Ce père en deuil a récemment présenté ses condoléances à la mère de Merah et refuse de tomber dans la haine. "J'aurais aimé avoir un père de cette envergure", conclut Abdelghani Merah qui veut l'aider "à faire la lumière sur cette tragédie qui aurait pu être évitée".

Avant de  semer la terreur à Toulouse, Mohamed Merah avait réalisé des voyages en Afghanistan et au Pakistan. C'est un séjour en prison, entre 2007 et 2009, qui aurait marqué le début de sa radicalisation. Entre le 11 et le 19 mars 2012, le "tueur au scooter" a froidement abattu sept personnes à Toulouse et Montauban. Trois militaires, trois enfants juifs et un père de famille. Mohamed Merah avait filmé ses crimes.