Enfin une méthode efficace pour arrêter de dire des gros mots
Limiter l'usage des gros mots ou le retarder le plus possible chez ses enfants est un combat quotidien pour de nombreuses personnes. Il s'agit en effet d'une habitude très répandue, qui peut s'avérer difficile à éradiquer. Cependant, des circonstances, comme l'arrivée d'un enfant justement, ou un changement professionnel, peuvent provoquer une envie de changement dans son vocabulaire. Afin de revoir ses vieilles habitudes, il existe des techniques très connues mais aux résultats souvent peu concluants.
La première de la liste est la jarre à gros mots, qui consiste à déposer de la monnaie dans une jarre à chaque gros mot prononcé. Une solution moyennement efficace qui n'est plus vraiment en adéquation avec la société actuelle où la monnaie physique disparaît des portefeuilles. En seconde position : l'utilisation d'équivalents non vulgaires. Le plus utilisé étant "mercredi", auquel s'ajoutent parfois des inventions propres à chacun.
La solution contre les gros mots à répétition se trouverait en réalité dans une méthode assez surprenante mais dont les effets sont cette fois-ci avérés. Il s'agit de l'hypnose. Connue de ceux qui cherchent à arrêter de fumer, de perdre du poids ou encore lutter contre le somnambulisme, elle est également utilisée par certains athlètes. Et c'est aussi la méthode qu'a décidé d'appliquer Luke Benedictus, journaliste éditeur australien, qui raconte son expérience dans un article publié sur le site "The Father Hood".
Ce père de deux enfants admet avoir excessivement recours aux gros mots dans son expression quotidienne et a pris conscience du problème lorsqu'il en a surpris un dans la bouche de son fils de un an. Motivé mais partagé quant aux résultats de l'hypnose, le père de famille n'a eu besoin que d'une séance pour constater un réel changement dans sa façon de s'exprimer. Loin des clichés qui peuvent persister sur l'hypnose, Luke Benedictus raconte que l'état de demi-sommeil nécessaire à ce genre de thérapie s'obtient simplement en fermant les yeux et en se focalisant sur sa respiration. De son côté, le spécialiste décrit des situations peu plaisantes à son patient et lui expose la meilleur façon de les résoudre. Le but étant de faire prendre conscience aux patients que le corps est capable de rejeter naturellement un comportement habituel lorsque ce dernier est assimilé à une chose négative. Le tout associé à un travail de maîtrise de soi afin d'être en contrôle de ses émotions.
Après sa première visite, le journaliste a vu ses habitudes de langage presque complètement métamorphosées. Il estime que 90% des gros mots ont disparu. Il précise néanmoins que dans certaines situations, des injures peuvent survenir par réflexe, le plus souvent dans des situations désagréables ou de surprise. Une "rechute" selon lui qui n'en est pas une selon son thérapeute, qui explique que les gros mots ne sont pas nécessairement à bannir du langage car ils restent un moyen d'expression socialement intégré et ne sont pas systématiquement négatifs selon le contexte.