Franchise médicale : ce qui change à partir du dimanche 31 mars

Franchise médicale : ce qui change à partir du dimanche 31 mars Dimanche 31 mars, le décret sur le doublement de la franchise médicale entre en vigueur. Le montant qui reste à la charge du patient sur les boîtes de médicaments passe ainsi de 50 centimes à 1 €.

Pour pallier la dégradation des comptes de la Sécurité sociale, le Gouvernement a voté, en janvier, le décret qui double le montant à la charge du patient sur les médicaments, et également les transports sanitaires, après déduction de la prise en charge de la Sécurité sociale. Publié au Journal officiel, ce décret fixe désormais le montant à 1 € pour l'achat d'une boîte de médicaments, contre 50 centimes avant dimanche 31 mars. La franchise sur les transports sanitaires passe, elle, de 2 à 4 €. 

Déjà, la "participation forfaitaire" sur les consultations, les actes médicaux (à l'exception de ceux réalisés lors d'une hospitalisation) et sur les examens et analyses de biologie médicale a doublé à 2 €. 

Risque d'aggraver "le renoncement aux soins" 

Les personnes mineures, les femmes enceintes et les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire ou de l'aide médicale de l'État (AME) en sont exemptés, précise Ouest-France. Et pour ceux qui doivent la payer, il est bien prévu un plafond de 50 € par an et par personne afin de "protéger celles et ceux affectés par une pathologie lourde, et notamment les personnes atteintes d'une affection de longue durée". 

Ces mesures devraient permettre 800 millions d'euros d'économie aux caisses de la Sécurité sociale, d'après les estimations du Gouvernement. Mais elles sont vivement critiquées par les patients et les médecins. "Faire payer doublement les gens qui sont malades, ce n'est pas comme cela qu'on responsabilise. On les culpabilise", a défendu Gérard Raymond, président de France Assos Santé, relaie le quotidien régional. Le syndicat majoritaire des médecins généralistes, MG France, dénonce par ailleurs un "projet inégalitaire" qui pourrait aggraver "le renoncement aux soins".