La RATP augmente ses amendes pour cette infraction courante et ça risque de piquer
Cette infraction courante sera désormais sanctionnée plus sévèrement. Ce jeudi 22 mai, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) a annoncé dans un communiqué relayé par Le Parisien, une augmentation de 20 euros de ses amendes, dans le cadre du plan de lutte contre la fraude lancé en février par Île-de-France Mobilités sur l'ensemble des réseaux franciliens.
À partir du 2 juin, prendre le métro ou le RER sans titre de transport valide (aucun titre, titre illisible, déjà utilisé, par exemple) coûtera 70 euros, contre 50 euros actuellement. Le tarif grimpe encore en cas de non-paiement immédiat : 120 euros si l'amende est réglée sous 90 jours, puis 180 euros au-delà.
Autre changement majeur : la distinction entre les voyageurs sans titre et ceux avec un abonnement non validé disparaît, rapporte Numerama. Jusqu'ici, les usagers détenteurs d'un pass Navigo non validé écopaient de 35 euros d'amende, contre 50 euros pour les autres. À partir de début juin, tout le monde sera logé à la même enseigne : 70 euros.
Pour accompagner ce tour de vis, une campagne d'affichage sera déployée le même jour dans l'ensemble du réseau métro, RER, bus et tramway. L'objectif affiché de ce plan est de réduire de moitié le taux de fraude sur le réseau francilien. Depuis le début du plan, 270 000 voyageurs ont été contrôlés et 11 500 amendes ont été dressées, selon la RATP.
Côté bus et tramways, l'amende pour non-validation d'un abonnement passe de 5 à 15 euros. Une hausse justifiée par la volonté "d'inciter les clients à valider leur titre et ainsi adapter l'offre de transport à la demande grâce à des remontées de fréquentation plus précises", a souligné la RATP.
Pas de tolérance, mais un peu de souplesse au démarrage : "Les agents de contrôle, qui ont tous été formés à la nouvelle réglementation, ont pour consigne de faire preuve de pédagogie envers les voyageurs durant les premiers jours", peut-on lire dans le communiqué.
La RATP estime les pertes dues à la fraude à "plusieurs dizaines de millions d'euros de perte annuelle et plus de 1,7 million d'infractions chaque année sur l'ensemble du réseau" qu'elle exploite pour le compte d'Ile-de-France Mobilités. Pour lutter contre ce phénomène courant, 400 à 600 agents de contrôle sont mobilisés chaque jour sur l'ensemble du réseau.