Agression à Bordeaux : qui est l'agresseur visible sur la vidéo ?

Agression à Bordeaux : qui est l'agresseur visible sur la vidéo ? L'auteur présumé de l'agression d'une septuagénaire et de sa petite-fille survenue à Bordeaux le 19 juin a été transféré à l'hôpital Charles-Perrens mardi 20 juin pour y être "hospitalisé sous contrainte". L'homme âgé de 29 ans présenterait "des troubles du comportement majeurs".

[Mis à jour le 19 juin 2023 à 19h35] Au lendemain de la violente agression d'une femme de 73 ans et de sa petite-fille de 7 ans alors qu'elles sortaient de leur domicile à Bordeaux, le parquet a annoncé ce mardi 20 juin 2023 que l'agresseur, un SDF âgé de 29 ans, avait été transféré à l'hôpital Charles-Perrens où il doit recevoir les soins psychiatriques dont il a besoin. "L'intéressé présente des troubles du comportement majeurs en lien avec une pathologie psychotique et schizophrène", précise dans un communiqué le parquet de Bordeaux, dont se fait l'écho 20 Minutes. Dans ce même communiqué, il est indiqué qu'au moment de l'agression, le jeune homme était, "selon des proches, en rupture de soins".

"Une expertise ayant préconisé des soins psychiatriques", sa garde à vue a donc été levée mardi après-midi et le suspect a été "hospitalisé sous la contrainte", croit savoir une source policière. Toutefois, dans le but "d'assurer une poursuite de l'enquête rapide et de garantir la tranquillité publique", le parquet a fait savoir dans son communiqué qu'il avait d'ores et déjà formulé des réquisitions "pour permettre la reprise de garde à vue du mis en cause dès lors que son état de santé le permettra".

Que sait-on de l'agression survenue lundi à Bordeaux ?

Un marginal agressant violemment une septuagénaire et sa petite-fille. C'est une scène d'une "rare violence" qui choqué à Bordeaux. La préfecture de Gironde a elle-même dénoncé les faits sur Twitter ajoutant qu'un suspect avait rapidement été placé en garde à vue pour "des chefs de violation de domicile, tentative d'enlèvement et de séquestration, violences sur personne vulnérable et mineure de 15 ans", précise Sud-Ouest. Garde à vue qui a donc depuis été levée. Cet "acte intolérable" de violence est survenu sur le cours de la Martinique, le lundi 19 juin en "fin d'après-midi [...] contre une femme âgée de 73 ans à son domicile et sa petite fille" âgée de 7 ans, a précisé le chef-lieu girondin. L'interpellation du suspect a eu lieu peu de temps après et l'homme était "très agité et a tenté de résister" lors de son arrestation.

L'auteur présumé des faits a pu être interpellé seulement quelques minutes après l'agression grâce, entre autres, à son identification rapide permise par une vidéo de la scène prise par les caméras de surveillance du domicile des victimes. Si les gestes de l'agresseur sont visibles, le but qu'il visait n'est pas clairement identifié. La septuagénaire prise pour cible a toutefois décrit une tentative d'enlèvement de sa petite-fille, des déclarations rapportées par le parquet de Bordeaux.

Qui est l'auteur de l'agression à Bordeaux ?

C'est l'exploitation de la vidéo qui a permis à la brigade anticriminalité de reconnaître et d'arrêter le suspect présumé des faits. L'individu serait un certains Brahima B., d'après les informations du Parisien. Il a dans un premier temps été placé en garde à vue après une interpellation mouvementée et avant d'être finalement interné à l'hôpital psychiatrique mardi. Selon des sources policières citées par l'AFP et RMC, l'homme est un Français né à Bordeaux en 1993.

Il serait connu comme un SDF du centre-ville et interpellé à de nombreuses reprises pour des faits de "recel de vol, menaces de mort, refus d'obtempérer, stupéfiants", a énuméré Xavier Bounine, représentant du syndicat de police Alliance en Nouvelle-Aquitaine et invité de RMC, mardi matin. Connu défavorablement des services de police, le suspect compte 15 condamnations à son casier judiciaire, a fait savoir le parquet de Bordeaux.

Le jeune homme serait aussi tombé "dans la drogue il y a longtemps déjà", selon un témoin commerçant à Bordeaux qui a dit connaître l'individu dans l'émission les Grandes Gueules. L'auteur présumé des faits était selon lui connu "pour commettre ce genre de larcin" et "a souvent des objets de valeur ou des bijoux sur lui". Lors de l'agression, l'homme se serait emparé du collier de la femme âgée, à en croire Sud-Ouest, des faits niés par l'intéressé.

L'homme décrit comme un marginal, souffrirait de troubles psychiatriques et serait placé sous tutelle. Il a indiqué lors de sa garde à vue, d'après les informations du Parisien, avoir arrêté de prendre ses soins.

Que montre la vidéo de l'agression à Bordeaux ?

Les images diffusées dans la soirée par l'ancien maire de Bordeaux, Nicolas Florian, sur Twitter montrent les deux victimes sur le pas de leur porte et un homme plus loin sur le trottoir semblant s'intéresser à la grand-mère et sa petite fille. Les victimes finissent pas rentrer à l'intérieur du domicile quand l'homme bloque la porte et s'engouffre de force à l'intérieur du logement. L'agresseur attrape les deux victimes et les projette violemment sur le sol, il éloigne la fillette de quelques mètres, semble ramasser un objet au sol et prend la fuite. Le récit de la septuagénaire à la police précise que le suspect aurait tenté d'enlever l'enfant et se serait enfuit à bord d'une voiture en entendant les aboiements des chiens. 

La vidéo de l'agression a depuis été reprise et partagée par de nombreux internautes, notamment des politiques. Si tous déplorent les agissements de l'agresseur, les élus d'extrême droite ne manquent pas de dénoncer et d'interpeller le gouvernement sur "l'ensauvagement qui gangrène notre société". L'exécutif a également réagi à la vidéo par la voix du porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, invité sur France 2 ce mardi 20 juin : "Cette grand-mère pourrait être notre grand-mère à tous. Ce vol aggravé illustre le besoin de sécurité pour les Français." Et de condamner des "violences gratuites".

Les victimes sont-elles blessées ?

Les deux victimes de l'agression souffrent de contusions et d'abrasions. La femme de 73 ans a été hospitalisée mais "son pronostic vital n'est pas engagé". Quatre jours d'ITT lui ont été prescrits. Toutes deux devront être examinées par un médecin légiste pour évaluer les conséquences psychologiques de l'agression.