La femme rouée de coups à Nice victime des actes d'un déséquilibré ?
Un agression d'un extrême violence et une victime toujours entre la vie et la mort. L'information judiciaire ouverte pour le chef de tentative d'homicide après le passage à tabac d'une femme de 53 ans à Nice, dans la nuit du lundi au mardi vers 3 heures du matin, se poursuit. L'homme suspecté d'être l'auteur des violences a été mis en examen et placé en détention provisoire dans la soirée du mercredi 13 septembre.
La victime, prénommée Nadia, se trouve toujours dans un état grave ce jeudi 14 septembre, deux jours après sa violente agression. Prise en charge à l'hôpital Pasteur en service de réanimation, la quinquagénaire a depuis été placée en coma artificiel selon le témoignage de son fils aîné auprès de Nice-Matin. Son état de santé est toujours très préoccupant : "Nous ne savons pas si elle va mourir, ou s'en remettre. Ma mère est une battante, mais elle a du sang dans le cerveau, un hématome au crâne."
L'agression de la mère de famille a été aussi violente que soudaine et reste inexpliquée. La piste de violences gratuites n'est pas exclue puisqu'aucun lien n'a été établi entre la victime et l'agresseur, mais l'hypothèse d'actes violents de la part d'un homme atteint de troubles psychiatriques semble aussi envisagée.
Un jeune Suédois aux multiples identités, recherché depuis 2022
L'auteur des violences, interpellé rapidement après l'agression par la Bac niçoise, n'avait aucun papier d'identité sur lui lors de son arrestation et disait être de nationalité Angolaise. Les investigations ont toutefois permis de découvrir son identité et l'homme serait en fait un Suédois né en 1999. "Depuis juillet 2022, [il] était recherch[é] par les autorités suédoises pour s'être soustrai[t] à des soins psychiatriques sous contrainte", a indiqué le procureur de la République de Nice, dont Nice-Matin se fait l'écho.
L'homme était en possession d'un billet de train Paris-Bruxelles lorsqu'il a été interpellé. Son parcours depuis la Suède tout comme la raison de sa présence à Nice restent, pour l'heure, plutôt flous. Néanmoins, selon les informations du Figaro, l'homme serait connu des autorités allemandes. Il aurait, semble-t-il, effectué un "séjour irrégulier" outre-Rhin il y a un an. D'après nos confrères, le jeune homme aurait été reconduit le 22 juillet 2022 à la frontière du Danemark. Il affirmait alors être né en… République dominicaine, en mars 1999, et utilisait un autre pseudonyme.
Une victime sous curatelle
La femme de 53 ans pourrait être une victime choisie au hasard par l'agresseur. Nadia habite dans le quartier de la gare de Nice, à seulement quelques mètre du lieu de son agression, depuis deux décennies et est connue et appréciée des voisins. Elle est décrite comme une femme bienveillante qui "n'a jamais eu de problèmes dans le quartier avec qui que ce soit" par un restaurateur au micro de BFMTV.
Placée sous curatelle, la victime perçoit l'allocation adulte handicapé mais travaille en faisant des ménages pour aider son deuxième enfant, a indiqué son fils aîné à Nice-Matin. Tentant de comprendre pourquoi sa mère était dehors vers 3 heures du matin, heure de l'agression, l'homme de 29 ans a expliqué qu'une amie de sa mère habite non loin du lieu du drame et que sa mère pouvait rentrer d'une visite chez elle au moment des faits.
"Il a sauté sur sa tête à pieds joints"
Prise pour cible, la victime a tenté de fuir son agresseur sur plusieurs mètres avant d'être projetée au sol par un coup de pied. L'auteur des violences lui a alors asséné plusieurs coups, notamment au niveau de la tête, à cinq ou six reprises selon les précisions de BFMTV qui a visionné une vidéo de la scène. "Après l'avoir tabassée, il a sauté sur sa tête à pieds joints à plusieurs reprises", indiquait pour sa part une source policière au Figaro. Le suspect a fini par prendre la fuite surpris par le cri d'un passant qui a été témoin des violences et a appelé les secours.