Affaire du petit Grégory : qui est l'auteur d'une lettre menaçante enfin identifié par l'ADN ?

Affaire du petit Grégory : qui est l'auteur d'une lettre menaçante enfin identifié par l'ADN ? Trente-huit ans après l'envoi d'une lettre reçue par la grand-mère du petit Grégory, le corbeau a été identifié grâce à son ADN.

Depuis près de quarante ans, l'affaire du petit Grégory fait couler beaucoup d'encre. Il faut dire que les rebondissements ont été nombreux dans cette affaire criminelle qui figure parmi les plus emblématiques de l'histoire judiciaire française, avec, entre autres, de nombreuses mises en examen mais également plusieurs corbeaux. Et c'est justement sur l'identité de l'un d'eux que les enquêteurs, qui poursuivent toujours discrètement leur travail, ont pu lever le voile.

Selon une information de Marianne, de nouvelles expertises scientifiques ont ainsi permis d'identifier l'auteur d'une lettre anonyme envoyée le 24 juillet 1985, soit près d'un an après la mort du petit Grégory, à sa grand-mère, Monique Villemin. Les analyses avaient été demandées par la famille Villemin et autorisées par la justice il y a deux ans, en 2021. Résultat : le corbeau est une femme originaire de Guadeloupe. Domiciliée à Paris dans les années 1980, elle a pu être retrouvée grâce à son ADN resté sur la lettre. Comparé aux données du Fichier national automatisé des empreintes génétiques, l'ADN a fini par "matcher" avec celui d'une femme condamnée pour des faits d'escroquerie. 

"Prochaine victime Monique"

Interrogée par les enquêteurs, la mise en cause a reconnu avoir envoyé la lettre, avouant être "passionnée par le dossier". Elle a cependant réfuté toute implication dans l'assassinat du petit Grégory, tué le 16 octobre 1984 et retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne, explique Le Figaro qui confirme les informations de Marianne. "Je vous ferez (sic) à nouveau votre peau à la famille Villemain (sic). Prochaine victime Monique", indiquait le corbeau dans son fameux courrier.

Si cette découverte ne mettra pas un point final à l'enquête sur l'affaire du petit Grégory, elle laisse tout de même l'espoir de voir, un jour, ce dossier résolu grâce, peut-être, à de nouvelles technologies et techniques. Au Figaro, l'avocate des parents du garçonnet confie d'ailleurs en ce sens que ces derniers "croient et continuent de croire que la science, avec ses progrès, est de nature à pouvoir leur apporter des réponses".