Mort après une interpellation à Montfermeil : le nombre de coups de taser des policiers interroge

Mort après une interpellation à Montfermeil : le nombre de coups de taser des policiers interroge La police des polices a été saisie après le décès d'un homme de trente ans, survenu à la suite de son interpellation à Montfermeil (Seine-Saint-Denis). Les fonctionnaires auraient fait usage de leur taser à une dizaine de reprises.

Un homme de trente ans est mort à la suite de son interpellation à Montfermeil (Seine-Saint-Denis). L'individu aurait reçu une dizaine de décharges de taser lors de l'intervention des forces de l'ordre, dans la nuit de mercredi 3 à jeudi 4 janvier. Il avait été admis à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, jeudi et a succombé à ses blessures, vendredi. D'après les premières informations délivrées par le parquet, l'homme ne semblait pas être dans son état normal et se montrait  "en état de surexcitation" et "virulent, agressif et menaçant" alors qu'il refusait de sortir d'un magasin de Montfermeil.

"Un policier est mordu au doigt"

Dans la nuit de mercredi à jeudi, peu après minuit, un commerçant d'une petite épicerie de la rue Henri-Barbusse appelle la police car il ne parvient pas à contrôler un homme "en état d'ébriété et très agressif créé du désordre" présent dans son magasin. Une première patrouille de la brigade anticriminalité (BAC) se rend sur les lieux mais l'individu "ne s'est pas calmé", indique une source proche de l'enquête au Parisien. Elle ajoute que les policiers sur place "parlementent longuement avec lui, mais ne parviennent pas à le raisonner". L'individu refuse toujours de sortir du magasin quand la police décide d'agir, s'ensuit alors une empoignade au cours de laquelle "un policier est mordu au doigt et reçoit un coup de pied au visage", d'après cette même source.

Des renforts sont donc appelés sur place. En tout, 18 fonctionnaires sont présents sur les lieux. Pour tenter de le maitriser, plusieurs d'entre eux font usage de leur pistolet à impulsion électrique, provoquant "un, puis deux arrêts cardiaques". L'homme, alors inconscient, est immédiatement transporté à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris (XIIIe), où il est mort le lendemain matin. Deux enquêtes ont été ouvertes. La police des polices, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a été saisie pour faire la lumière sur les circonstances de sa mort. Les policiers ont d'ores-et-déjà été entendus pour "des faits potentiels de violences par personne dépositaire de l'autorité publique", d'après le parquet de Bobigny. En parallèle, une enquête judiciaire pour des faits de violences sur les policiers a été confiée à la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis.