Affaire Jubillar : ce nouveau témoignage qui offre une autre piste aux enquêteurs

Affaire Jubillar : ce nouveau témoignage qui offre une autre piste aux enquêteurs Ce jeudi 8 février, la cour d'appel de Toulouse a ordonné un supplément d'information à propos de l'audition d'un témoin de dernière minute.

Les investigations autour de la disparition de Delphine Jubillar, infirmière disparue le 15 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines dans le Tarn, vont finalement être relancées. Le 18 janvier dernier, la cour d'appel de Toulouse avait évalué cette éventualité qui a été confirmé ce jeudi 8 février. La chambre d'instruction a ordonné ce jeudi un "supplément d'information" concernant l'audition d'un témoin de dernière minute. Le témoin en question pourraient détenir des informations cruciales pour l'affaire. 

Selon les informations du Figaro, ce témoin prétend connaître l'emplacement du corps de Delphine Jubillar. Selon le média, ce témoin aurait contacté un gendarme de la cellule d'enquête dédiée à l'affaire qui en a ensuite informé la justice. Une source proche du dossier avait déclaré au Figaro que "d'après ce témoin, le corps de Delphine Jubillar serait enterré non loin d'une maison en construction. Il justifie notamment cette indication par le fait que, peu de temps après les faits, une pelleteuse de ce chantier a disparu et n'a jamais été retrouvée".

Le principal suspect dans cette enquête est le mari de la victime, Cédric Jubillar, qui a été mis en examen pour "meurtre sur conjoint" en juin 2021 mais qui clame son innocence depuis le début de l'affaire. Le peintre-plaquiste de 36 ans est incarcéré en détention provisoire à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, depuis le 18 juin 2021.

Selon La Dépêche du Midi, la découverte d'une conversation téléphonique a aussi conduit à la réouverture du dossier. Il s'agit d'un échange entre un détenu incarcéré dans la même prison que M. Jubillar. La conversation aurait eu lieu le 22 novembre 2023 entre le détenu de 33 ans et sa mère qui lui apprend que le mari de l'infirmière devrait être jugé pour le crime de sa femme. Au cours de cette discussion, trois prénoms font surface. La Dépêche du Midi relaie une partie de cet échange: "Mais il n'y a pas de preuves, pas de preuves... Et Sofiane, et Sébastien et Mathieu, ils les connaissent pas ! Ah ! s'ils savaient...", répond sa mère au téléphone, dans un léger rictus."

Deux des prénoms mentionnés par le détenu ont déjà figuré dans le dossier. Comme le précise La Dépêche, le parquet général a estimé que ces éléments permettraient d'apporter de nouvelles informations et de se rapprocher de la vérité. Dans une enquête où le seul suspect, Cédric Jubillar, clame son innocence soutenu par ses avocats et dans laquelle aucune scène de crime, ni corps, ni aveu, ni témoin n'ont été identifié.