Procès Éric Masson : coup de théâtre, l'accusé fait des aveux inattendus

Procès Éric Masson : coup de théâtre, l'accusé fait des aveux inattendus Depuis le drame survenu il y a trois ans, Ilias Akoudad, accusé du meurtre du brigadier Éric Masson, niait les faits qui lui étaient reprochés.

"Oui, c'est bien moi qui ai tiré sur le policier." Ces mots sont ceux d'Ilias Akoudad, principal suspect dans l'affaire du meurtre du policier Éric Masson, 36 ans, tué de deux balles le 5 mai 2021 en plein centre-ville d'Avignon, sur un point de deal où il intervenait. Trois ans après le drame, celui qui est actuellement jugé devant la cour d'assises du Vaucluse et qui avait jusque-là toujours nié les faits qui lui étaient reprochés, et même jusqu'à sa présence sur les lieux, selon Le Figaro, est finalement passé aux aveux. 

Des aveux qui étaient attendus, en sus bien entendu d'être espérés par les proches de la victime, alors que depuis une semaine et le début du procès, affirme La Dépêche, les audiences étaient de plus en plus accablantes pour Ilias Akoudad. Pour autant, le jeune homme de 22 ans a assuré qu'il ignorait le statut de policier de l'individu sur qui il a fait feu. "Je n'ai jamais eu la connaissance de la qualité de policier. Je l'aurai (sic) su, on aurait continué notre route", a-t-il affirmé pendant l'audience ce lundi 26 février, comme le rapporte Midi libre

Pourquoi Ilias Akoudad est-il finalement passé aux aveux ?

Expliquant qu'en arrivant rue du Râteau, "on [l'avait] informé qu'il y avait des personnes qui allaient voir les clients pour les servir", et que c'est d'ailleurs pour ça qu'il se serait précipité sur place, Ilias Akoudad est revenu sur les faits. Il a raconté qu'Éric Masson avait très bien compris qu'il ne savait pas qu'il était policier. "Quand j'[ai] demand[é] s'il charbonn[ait], il a rigolé et il m'a dit : 'Viens'", s'est-il souvenu. Après s'être approché du policier, Ilias Akoudad a affirmé lui avoir demandé ce qu'il avait à vendre.

Là, Éric Masson lui aurait montré un pochon saisi plus tôt à une acheteuse. Le policier lui aurait demandé ce qu'il lui en donnerait. "J'ai dit 10 euros et là, il [m'a] dit : 'Attends !' J'ai mis ma main dans la sacoche, j'ai sorti l'arme et je lui ai expliqué la situation, que c'[était] un point de deal, qu'il n'a[vait] pas à vendre ici et d'aller ailleurs", a détaillé Ilias Akoudad, relaie Midi libre. Face à l'arme, Éric Masson n'aurait toujours pas décliné sa profession, a encore assuré l'accusé. 

Si Ilias Akoudad est passé aux aveux, c'est avant tout parce que ça lui faisait "mal de voir la famille de M. Masson comme ça", a-t-il fait savoir. Le jeune homme, qui encourt la perpétuité, a pris la parole ce lundi alors que sa mère était interrogée à la barre. Comme le souligne Le Figaro, Ilias Akoudad sera à son tour interrogé mercredi. L'occasion, sans aucun doute, de revenir sur sa nouvelle version des faits.