Incendie mortel à Paris : une des victimes à l'origine du double meurtre ?

Incendie mortel à Paris : une des victimes à l'origine du double meurtre ? Alors que l'arme du crime a été retrouvée, le déroulé de l'incendie mortel rue de Charonne, à Paris, se précise. Les soupçons se portent sur le locataire de l'appartement d'où sont parties les flammes, décédé en tentant de fuir le feu par la façade de l'immeuble.

Un double meurtre. L'incendie pour effacer les traces. Puis, la chute mortelle de l'assaillant tentant de fuir les flammes. D'après les informations du Parisien, ce serait le scénario privilégié par les enquêteurs de la police judiciaire de Paris pour expliquer le feu survenu dimanche 7 avril, au 7e étage du 146 rue de Charonne, dans le 11e arrondissement de Paris. Trois personnes ont été retrouvées mortes après l'incendie. S'il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, les indices, confiés à la police scientifique, pourraient confirmer la thèse. 

Découverte de l'arme du crime

L'un des cadavres a été identifié comme étant celui du locataire du logement d'où sont parties les flammes. Il se serait défenestré en tentant de fuir l'incendie via la façade de l'immeuble. Dans son studio, deux autres corps, portant des blessures de balles, ont été retrouvés calcinés. Au sol, des tissus et des journaux avaient été vraisemblablement imbibés d'essence. Du bris de verre d'une chicha jonchait le parterre.

L'hypothèse principale suppose donc que le premier serait l'auteur du meurtre par balles de ses deux invités. Puis, pour faire disparaître les traces de son forfait, il aurait mis le feu à la scène de crime en aspergeant d'hydrocarbure son habitation. Le meurtrier présumé aurait cependant sous-estimé les conséquences d'une combustion rapide et se serait involontairement rendu responsable de la déflagration.

Autre nouvel élément de l'affaire révélé ce vendredi 12 avril par le Parisien : l'arme du crime a été retrouvée. "Elle a été découverte dès lundi après-midi par les policiers dans une poubelle au sous-sol de l'immeuble, précise un habitant. [...] Apparemment, en plus d'un colt doré, il y avait des munitions et des vêtements avec des traces de sang", a indiqué un locataire de l'immeuble au journal.

Une affaire entre réfugiés afghans ?

Cette dernière découverte pourrait bien incriminer le locataire âgé de 38 ans. Réfugié afghan, il est décrit comme "discret, poli, sans histoire", par ses voisins. "Il vivait là depuis environ deux ans.", a confié une habitante de l'immeuble au Parisien, qui suggère qu'il devait être ouvrier "d'après sa tenue de travail". Sur lui, les policiers ont retrouvé "plusieurs documents d'identité différents", avance BFMTV et quatre téléphones portables, précise Le Parisien questionnant la nature de son activité professionnelle. 

Une des victimes était également un réfugié afghan. Identifié par son meilleur ami, Rashid vivait en banlieue parisienne. Il "travaillait dans le bâtiment. Il a une formation de plombier. Il avait monté une petite société de coursiers, mais il allait surtout sur des chantiers", raconte le proche de la victime assurant ne pas connaître le présumé meurtrier de son ami. "Si cela s'est passé entre Afghans, il y a des chances qu'on sache un jour, la vérité", a-t-il confié au Parisien encore endeuillé. Ce vendredi 12 avril, le troisième corps n'a toujours pas été identifié.