Smaïn Bendjilalin imam à Marseille : de la drogue trouvée chez lui, son fils agressé
L'imam de la mosquée des Bleuets, Smaïn Bendjilali, vient encore de faire parler de lui. Il a été placé en garde à vue ce mardi 27 août avec son fils, selon BFMTV. Plusieurs inconnus, encagoulés, s'en sont pris physiquement à son fils dans la nuit du 26 au 27 août. Ce dernier s'est alors réfugié dans l'appartement d'une ancienne campagne dans le centre-ville de Marseille, avant de chuter du troisième étage. Il aurait été projeté dans le vide par ses agresseurs. Une enquête a été ouverte pour "tentative d'assassinat en bande organisée" et la victime a été hospitalisée.
Son père, informé de l'agression, s'est rendu à la police dans la soirée du 27 août. Il a indiqué que de la résine de cannabis était entreposée dans sa cave. Selon Europe 1, sur place, les enquêteurs ont, en effet, découvert un kilo de résine de cannabis, plus de 500 euros en billets, un couteau de conditionnement et plusieurs cartes Sim. Un montant de 1300 euros en liquide a également été retrouvé à l'étage, l'imam a assuré qu'il s'agissait de dons des fidèles de sa mosquée.
Le père et le fils connus des services de police
Après avoir tenté de s'échapper de l'hôpital pendant la perquisition, le fils a avoué que cette cargaison lui appartenait. Il est, en plus, déjà connu pour trafic de stupéfiants. La piste du règlement de comptes est donc envisagée. Avec son père, ils ont été tous les deux placés en garde à vue mais cette dernière a été levée mercredi 28 août en fin de journée.
Si à ce stade, aucun élément ne permet d'affirmer l'implication de l'imam dans le trafic de drogue, des questions restent en suspens. "Pourquoi découvre-t-il la drogue chez lui le lendemain de la défenestration de son fils ? Il sait qu'il est sous enquête. Veut-il se dédouaner ?", a commenté une source proche du dossier auprès d'Europe 1. L'imam est, en effet, accusé par le ministère de l'Intérieur de tenir "un discours incitant à la discrimination et à la haine contre les femmes, notamment par des prêches légitimant le viol conjugal ou la polygamie". La mosquée des Bleuets de Marseille, dans laquelle il opère depuis 14 ans, est visée par une procédure de fermeture administre en raison d'une pratique radicale de l'islam, notamment lié aux prêches de l'imam. L'accusé a nié les faits et la décision finale pour l'établissement religieux est encore en attente.