Mort d'Agathe Hilairet : le suspect déjà condamné mis en examen, ce qu'il a dit aux enquêteurs
L'enquête sur la mort d'Agathe Hilairet connaît une avancée majeure, quatre mois après la découverte du corps d'Agathe Hilairet à Vivonne dans la Vienne. Un homme a été mis en examen pour "meurtre suivi, accompagné ou précédé d'un autre crime, à savoir enlèvement ou séquestration" ce vendredi 12 septembre. Une décision prise par un juge d'instruction à l'issue d'une garde à vue de deux jours durant laquelle le suspect a reconnu "avoir été en contact" avec la joggeuse disparue le 10 avril et retrouvée morte le 4 mai ainsi que "présence sur les lieux" du crime a précisé le procureure de la République de Poitiers dans un communiqué. L'individu a également déclaré aux enquêteurs avoir donné deux coups à Agathe Hilairet, lesquels auraient entraîné la mort sans intention de la donner selon les dires de l'avocat Me Aurélien Bourdier à BFMTV.
Lors de l'interpellation du suspect, une perquisition a été menée dans son domicile et sa voiture a été saisie. "Les expertises réalisées ont permis de matérialiser la présence de l’ADN d'Agathe Hilairet" dans le véhicule a indiqué le parquet qui a demandé le "placement en détention provisoire" de l'individu.
Un suspect déjà connu pour des faits similaires à l'affaire Hilairet.
Le suspect est un homme de 59 ans prénommé Didier L. selon les informations du Parisien. Il est connu de la justice pour deux viols commis entre 1992 et 2001. Le cinquantenaire a été condamné à 12 ans de prison en 1994 pour "viol commis sous la menace d'une arme" et à 30 ans de réclusion avec une période de sureté de deux tiers en 2004 pour "viol commis sous la menace d’une arme en récidive et agression sexuelle en récidive". Ces deux affaires concernent des viols commis sur des joggeuses précise Le Parisien. Un élément qui n'est pas sans rappeler l'affaire Agathe Hilairet : la jeune femme a disparu le 10 avril après être partie courir.
Après avoir passé 21 ans derrière les barreaux, le suspect a été libéré en 2024 sur décision du juge d'application des peines. "Il était placé sous surveillance judiciaire depuis le 5 octobre 2024 avec injonction de soins, résidence dans un lieu déterminé, interdiction de contact avec les victimes, interdiction de détenir une arme et obligation de travail", fait savoir le parquet de Poitiers. Le suspect, vit seul dans un immeuble de Vivonne et travaille en tant que salarié agricole à Celle-Lévescault. Il est décrit comme une personne "discrète et sympathique" par des voisons auprès de BFMTV. D’autres parlent d'une "une personne peu sociable" n'ayant pas l'habitude de "fréquenter les commerces de proximité". Durant son procès, le suspect avait été décrit comme "un homme dangereux, violent, incapable de résister à ses envies" et qui "recommencera" par l'avocat général.
Il avait déjà attiré l'attention des enquêteurs au début de l'affaire, il faisait notamment partie de nombreuses personnes "d'intérêt prioritaire" inscrites au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS) et ayant pu se trouver dans le secteur de Vivonne au moment de la disparition et de la mort d'Agathe Hilairet. A nouveau surveillé ces dernières semaines, il ne dispose pas d'alibi solide pour la mort d'Agathe Hilairet selon les convictions des enquêteurs. En parallèle de la garde à vue, le téléphone du suspect est analysé.
En plus de la garde à vue, deux individus ont été entendus en audition libre par les enquêteurs sur l'affaire Agathe Hilairet. Ces deux personnes ne sont pas soupçonnées selon les informations du Courrier de l'Ouest.
Des éléments suggérant la piste criminelle
La piste criminelle est celle privilégiée par les enquêteurs dans l'affaire Agathe Hilairet. La découverte du corps par un promeneur dans un lieu situé en périphérie dans l'importante zone de recherches qui avait été ratissée après la disparition avait interrogé les enquêteurs. Les circonstances de la disparition de la jeune femme habituée à courir régulièrement et sur de longues distances posaient également question.
L'autopsie n'avait pas permis de déterminer les causes de la mort en raison de l'état de décomposition avancée du corps, mais l'expertise de la montre connectée d'Agathe Hilairet avait permis de soulever plusieurs éléments. Le GPS de la montre indiquait que le cœur de la victime s'était arrêté de battre à un endroit différent de celui où la dépouille avait été retrouvée. Un indice suggérant que le corps aurait pu être déplacé. La montre, capable d'enregistrer le rythme cardiaque, soulignait aussi une hausse des battements du cœur synonyme d'un effort intense et inhabituel.
17:26 - Le suspect décrit comme "discret et sympathique"
Le suspect du meurtre d'Agathe Hilairet, Didier L., est aussi surnommé "Rambo" comme l'indique le journal Le Parisien. Il est décrit comme une personne "discrète et sympathique", selon certains voisins interrogés par BFMTV et "peu sociable" par d’autres.
13:33 - Le suspect a été condamné pour deux viols en 1994 et 2004
Le suspect du meurtre d'Agathe Hilairet est inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS). Son casier judiciaire "porte mention de deux condamnations criminelles" pour des affaires de nature sexuelle a fait savoir le parquet de Poitiers. Il a été condamné en 1994 par la cour d’assises du Puy-de-Dôme à douze ans de réclusion criminelle "pour des faits de viol commis sous la menace d’une arme". Dix ans plus tard, en 2004, il a été condamné par la cour d’assises de la Haute-Loire à trente ans de réclusion criminelle "avec une période de sûreté fixée à vingt ans pour des faits de viol commis sous la menace d’une arme en récidive et agression sexuelle en récidive". Dans les deux affaires, les victimes été des joggeuses selon les précisions du Parisien.
12:45 - L'homme a été mis en examen pour "meurtre" accompagné "d'un autre crime"
Le suspect du meurtre d'Agathe Hilairet a été présenté à un juge d'instruction et a été mis en examen pour "meurtre suivi, accompagné ou précédé d'un autre crime, à savoir enlèvement ou séquestration".
12:44 - Le suspect du meurtre d'Agathe Hilairet a reconnu avoir donné deux coups à la jeune femme
Le principal suspect dans l'affaire Hilairet a reconnu avoir donné deux coups à la jeune femme. Ces derniers ont entraîné la mort sans intention de la donner a déclaré l'avocat Me Aurélien Bourdier sur BFMTV.
12:21 - Le suspect avait une obligation de soins depuis sa sortie de prison en avril 2024
Libéré de prison en avril 2024, le suspect bénéficiait d'un "aménagement de peine sous la forme d'un placement extérieur sur le département de la Vienne" a précisé le parquet de Poitiers. Une décision prise par le tribunal d'application des peines de Bastia, l'homme ayant purgé sa peine en Haute-Corse, du 29 mars 2024. Le quinquagénaire était "placé sous surveillance judiciaire depuis le 5 octobre 2024 avec injonction de soins, résidence dans un lieu déterminé, interdiction de contact avec les victimes, interdiction de détenir une arme et obligation de travail", a également ajouté le parquet.