L'humiliation de la Suisse

Hans-Rudolf Merz, l'homme qui a fait ses excuses à Kadhafi. © Union européenne, 2011
Hannibal Kadhafi, le fils de Mouammar Kadhafi, était réputé jusqu'à aujourd'hui incontrôlable. Ce dernier a déjà fait parler de lui en France en 2004, en prenant les Champs-Elysées à contre-sens à 140 km/h et en jetant ses gardes du corps sur les policiers qui l'interpellaient... En juillet 2008, celui-ci est arrêté en Suisse pour avoir agressé des domestiques. Dans une colère noire, son père fait immédiatement arrêter deux ressortissants suisses travaillant en Libye et les accuse "d'activités économiques illégales". L'un d'eux n'a été libéré que récemment, en juin 2010, en échange d'une rançon. La crise diplomatique, elle, semble sans fin. Harcelée par le dictateur, la Confédération suisse ira jusqu'à présenter ses "excuses" par la voix de son président, Hans-Rudolf Merz, lors d'une visite à Tripoli en août 2009. Une véritable humiliation qui s'est avérée inutile. En février 2010, Kadhafi prônait encore la "guerre sainte économique" contre Berne qui venait d'interdire la construction de minarets par référendum.
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