Kadhafi : ses folies, ses frasques, ses provocations
Ces dernières années, on le disait plus modéré, prêt à se racheter sur la scène internationale... Mouammar Kadhafi était pourtant loin de s'être assagi.
Depuis sa prise de pouvoir en 1969, le "guide de la révolution libyenne" aura surtout brillé pour sa violence et ses frasques totalement inconcevables pour un chef d'Etat. De nationalisations en provocations diplomatiques et en répressions sanglantes sur le territoire libyen, il s'est vite forgé une réputation de "chien enragé" selon les termes de Ronald Reagan, qui en avait fait son pire ennemi dans les années 1980. Son "Livre Vert", publié en 1975 et censé montrer la voie au régime, entre socialisme et Jamahiriya (l'"Etat des masses"), donnait déjà à lire quelques perles savoureuses.
Sponsor du terrorisme (de l'IRA à l'ETA en passant par les Brigades rouges, les révolutionnaires nicaraguayens ou encore le célèbre Carlos), Mouammar Kadhafi a donc longtemps été mis au ban de la scène internationale. Depuis le début des années 2000 et notamment après l'attentat du World Trade Center, il tentait cependant de se refaire une image d'homme d'Etat respectable aux yeux des démocraties occidentales. La peur de finir comme Saddam Hussein, diront certains...
Cette démarche l'a en tout cas amené à abandonner son programme nucléaire et toute tentative de se doter d'armes de destruction massives. Kadhafi ira même jusqu'à indemniser en 2003 les victimes des attentats de Lockerbie (en Ecosse en 1988) et du DC-10 d'UTA (au Niger en 1989) qui lui avaient été imputés à l'époque où il s'érigeait en "opposant international". La libération des infirmières bulgares en 2007 lui permettra d'être reçu par Nicolas Sarkozy puis par Silvio Berlusconi, mais aussi de réintégrer la tribune de l'ONU. Fin 2007, un accord-cadre avec la France inaugure une nouvelle coopération entre les deux pays dans les domaines du nucléaire, des flux migratoires, de la sécurité et de la défense, avec à la clé des ventes d'armes à Tripoli.
Mais les apparences peuvent être trompeuses. Comme a pu le constater dans une Libye meurtrie, Mouammar Kadhafi était loin, très loin de s'être assagi.
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