Transsibérien : 100 ans après, une ligne de train qui fait toujours rêver
[Mis à jour le 5 octobre 2016 à 10h49] 100 ans que cette ligne de chemin de fer titille l'imaginaire… Le Transsibérien est la plus longue ligne de train au monde : 9288 kilomètres qui relient Moscou à Vladivostok, en Russie. Pour aller d'un bout à l'autre, les voyageurs mettent six jours et quatre heures et traversent sept fuseaux horaires. Vladimir, Kirov, Omsk, Irkoutsk, Lac Baïkal… Le Transsibérien passe par 990 gares et par autant de villes et de magnifiques paysages à découvrir. Sa construction s'est terminée le 5 octobre 1906 avec le pont sur l'Amour à Khabarovsk.
Voyager sur le Transsibérien peut être une véritable idée de voyage, un périple à travers la Russie. Plusieurs trains circulent sur cette ligne avec des niveaux de confort différents. Le plus luxueux est le Rossiya n°1/2 qui propose en première classe des cabines à deux couchettes… Mais évidemment, le prix du billet n'est pas donné : il faut compter environ 600 euros pour le trajet de Moscou à Vladivostok. Mais vous pourrez vous mettre à l'aise, comme le raconte Le Routard ; les Russes qui empruntent le Transsibérien ont l'habitude d'enfiler pyjama et pantoufles dès leur montée dans le train.
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Le Transsibérien présenté à l'Exposition universelle à Paris
La construction du Transsibérien a été ordonnée par le tsar Alexandre III en 1891 afin de développer les relations commerciales de la Russie avec la Chine et de relier la Sibérie aux autres régions de l'Empire. Un premier tronçon existait alors entre Ekaterinbourg et Tioumen. Construire une ligne de train dans un pays au climat si hostile et dont la nature du sol est instable constituait un véritable défi technique. Les travaux seront finalement menés à terme par des dizaines de milliers d'ouvriers mais également beaucoup de prisonniers.
Le Transsibérien suscite la curiosité en France. Des wagons sont d'ailleurs exposés place du Trocadéro lors de l'Exposition universelle, en avril 1900. Une installation dans la capitale qui a été difficilement menée, comme le raconte Jean des Cars dans son "Dictionnaire amoureux des trains"... Les quelques cabines ont d'abord été tirées par des chevaux avant que des tracteurs spécialisés ne prennent la place des équidés, épuisés, en plein milieu de la nuit. Les locomotives, trop lourdes, sont présentées dans le bois de Vincennes. Le luxe séduit les visiteurs de l'époque : salon de style Empire, piano, salon de coiffure, salle de gymnastique. Le Transsibérien est finalement une véritable ville sur rails !