Mort de Charlie Kirk : ce qu'il disait sur les victimes d'armes à feu résonne ironiquement après son assassinat

Mort de Charlie Kirk : ce qu'il disait sur les victimes d'armes à feu résonne ironiquement après son assassinat La mort de Charlie Kirk, figure d'extrême droite américaine, est un séisme pour les conservateurs américains. Ses propos pro-armes sont désormais perçus un peu différemment.

Le mort de Charlie Kirk, assassiné par balles ce mercredi 10 septembre, est un drame qui secoue considérablement les Etats-Unis, pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'elle s'inscrit dans la liste, de plus en plus longue, des violences politiques émaillant l'histoire américaine. Mais aussi parce que cette figure d'extrême droite était considérée comme un pilier de la pensée Maga, ce courant conservateur au soutien de Donald Trump depuis des années. Son décès a d'ailleurs été annoncé par le président républicain lui-même, dans un message sur son réseau Truth Social. "Le grand, et même le légendaire Charlie Kirk est mort. Personne ne comprenait ou n'avait plus à cœur la jeunesse des Etats-Unis que Charlie", a-t-il écrit.

Charlie Kirk jouissait d'une popularité sans commune mesure parmi les jeunes conservateurs ou sympathisants de la droite nationaliste alternative. Il était à la fois animateur de podcasts, écrivain, influenceur en ligne, leveur de fonds, leader politique d'un mouvement militant sans frontières partisanes. Il était pourtant le défenseur d'une idéologie clairement extrémiste, considérant que la culture américaine était exclusivement chrétienne, que l'"American Way of life" était menacée par les discours pro-gay, par l'immigration, par le féminisme, par les discours culpabilisateurs sur le racisme.

Il était aussi un fervent défenseur du port d'armes à feu et s'opposait aux initiatives ou réformes envisagées pour réguler le droit des Américains à porter des armes à feu. Lors d'un début public, en 2023, il assurait qu'il fallait, hélas, accepter qu'il y ait des victimes par balles, comme corollaire inévitable au droit constitutionnel d'être libre de posséder une arme.

Il disait ceci : "Il faut être honnête. Chaque liberté a un prix. La liberté de conduire a des implications : des milliers de personnes meurent dans des accidents de voiture. C'est le prix à payer. [...] Il faut être clair : il est impossible de réduire la mortalité par armes à feu à zéro. [...] Mais ça vaut la peine, il faut accepter qu'il y ait quelques décès par arme à feu chaque année, malheureusement, pour que nous puissions avoir le deuxième amendement".