Alain Thirion accusé d'agression sexuelle : de quoi est suspecté le patron de la Sécurité civile ?

Alain Thirion accusé d'agression sexuelle : de quoi est suspecté le patron de la Sécurité civile ? Le directeur général de la Sécurité civile est suspecté d'agression sexuelle. Alors qu'une précédente plainte pour harcèlement le vise, Alain Thirion a été suspendu de ses fonctions à titre conservatoire, le lundi 3 juillet 2023.

Le directeur général de la Sécurité civile (DGSCGC), Alain Thirion, a été suspendu de ses fonctions. Ce retrait, temporaire, effectif depuis le 3 juillet a été annoncé par une source du ministère de l'Intérieur à Corse Matin et confirmé par l'AFP, ce mercredi 5 juillet 2023. Cette suspension décidée à titre conservatoire aurait été appliquée après que des "faits susceptibles de mettre en cause l'actuel DGSCGC" ont été porté à l'oreille de ministre Gérald Darmanin. Si la nature des faits en question n'a pas été dévoilée, le journal corse écrit qu'il pourrait s'agir "d'une agression à caractère sexuel" dénoncée une semaine auparavant à l'école nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers d'Aix-en-Provence. L'AFP évoque pour sa part une "agression sexuelle" ou tout du moins des faits répréhensibles du même ordre.

Le retrait d'Alain Thirion de ses fonctions devrait être acté lors du conseil des ministre de ce mercredi et durer jusqu'à la fin de l'enquête. "Une mission d'inspection a été diligentée et rendra ses conclusions dans un mois", a fait savoir une source ministérielle à nos confrères.

Une précédente plainte pour harcèlement sexuel contre Alain Thirion

Peu de temps après son arrivée à la tête de la Sécurité civile en 2019, celui qui était préfet de Corse de 2015 à 2017 a été visé par une plainte de l'ancienne sous-préfète de Calvi, Anne Ballereau, en décembre 2019. La sexagénaire s'était plainte pour "harcèlement moral dans le cadre du travail et harcèlement sexuel par personne ayant autorité" se remémore Corse Matin qui avait révélé l'affaire. Alain Thirion avait été placé en garde à vue en juillet 2020 pour "harcèlement moral" avant d'être relâché. L'affaire avait été classée sans suite l'année suivant jugeant l'infraction insuffisamment caractérisée.

Cette première affaire a de nouveau été portée devant la justice en janvier 2022 avec une nouvelle plainte et une constitution en partie civile par Anne Ballereau. Dans cette plainte, l'ancienne sous-préfète dit avoir "subi" de "nombreux sous-entendus à connotation sexuelle, gestes déplacés, remarques humiliantes et comportements harcelants". Le procureur de la République de Bastia, Arnaud Viornery, avait confirmé après le dépôt de plainte la désignation d'un juge d'instruction pour enquêter sur le patron de la Sécurité civile.