Jean Imbert "manipulateur et harceleur" : après plusieurs femmes, un ex-collaborateur témoigne de violences

Jean Imbert "manipulateur et harceleur" : après plusieurs femmes, un ex-collaborateur témoigne de violences Le chef Jean Imbert, visé par une enquête pour violences conjugales, est décrit comme une personne "à deux visages" par l'un de ses anciens collaborateurs. Il accuse le vainqueur de Top Chef de violences psychologiques.

Jean Imbert est accusé de violences psychologiques par un de ses anciens collaborateurs. Témoignant sous le nom emprunté de Florian auprès de BFMTV, il parle d'un "climat de peur" dans sa relation professionnelle, qui a duré de 2013 à 2015, avec le gagnant de Top Chef. Selon lui, Jean Imbert est une personne "à deux visages". Il pouvait être "comme un petit garçon, sympa mais puéril" tout comme "une personne méprisante, effrayante, qui hurle sans cesse, qui insulte et qui menace". "Travailler avec lui, c'était vivre dans un climat de violence et de peur. C'était très toxique !", poursuit Florian.
Ces différentes humeurs auraient été corrélées à ses relations amoureuses : "Quand tout allait bien, il était calme mais quand ça se dégradait, il devenait odieux." Une situation qui a instauré un "climat de violence et de peur" ainsi qu'une crainte, chaque matin, de découvrir le mauvais côté du chef au travail : "Chaque matin, quand on arrivait au travail, on avait la boule au ventre, on ignorait dans quel état d'esprit il allait être."

Pour Florian, qui a pu mettre fin à sa relation professionnelle avec Jean Imbert, "travailler avec lui" lui a fait "perdre confiance en" lui. Il assure qu'il  arrivait au travail avec une boule au ventre, ne dormait plus, était épuisé physiquement et moralement (…) c'était de la pression psychologique !". D'autant que le chef serait "très bien entouré, il y a une omerta autour de lui, il est très protégé, il rend les gens dépendants de lui".

Un autre de ses collaborateurs a été joint par nos confrères. Travaillant avec Jean Imbert depuis la fin de l'année 2013, il assure que "malgré la charge de travail que l'on pouvait avoir, car les demandes étaient fréquentes, je n'ai jamais ressenti un climat néfaste à notre travail, affirme-t-il. L'ambiance y était toujours bienveillante, dans le seul but de pouvoir atteindre notre objectif, à savoir la satisfaction de nos clients."

De la violence avec ses compagnes

Mais Jean Imbert n'est pas uniquement accusé de violence psychologique avec ses équipes, il l'est aussi de violences sur plusieurs de ses anciennes conjointes. Le 23 août dernier, l'ancienne actrice Lila Malet a déposé plainte pour "des faits de violences dans le cadre conjugal" entre 2012 et 2013. Une enquête est en cours pour violences sur conjoint. Après ces révélations, quatre de ses anciennes compagnes ont témoigné avoir subi les mêmes violences dans les colonnes du magazine ELLE. Parmi elles, il y a Alexandra Rosenfeld, ancienne Miss France qui témoignait anonymement à l'époque. Elle a récemment pris la parole sur les réseaux sociaux et sur le plateau de Quotidien.

Florian appuie d'ailleurs ses déclarations en assurant qu'il lui est "arrivé d'aller chez lui et de voir une fois Alexandra enfermée dans la salle de bain. Lui, était dans un état de colère pas possible". Il aurait alors "constaté un trou dans la porte de la salle de bain, la marque d'un coup de poing". Il assure que le chef "mettait à ses compagnes une grosse pression. Il y a de la violence et du harcèlement dans ses relations. Au début, il y a comme du 'love bombing', je devais acheter des cadeaux qu'il offrait à sa compagne. Il est beaucoup dans la séduction, c'est presque une attention excessive. Dès que la relation se détériore, il devient manipulateur et harceleur".

Après la plainte de Lila Malet, Florian se serait dit "c'est bien, peut-être que d'autres vont suivre !", comme il l'a confié à nos confrères. Il encourage d'ailleurs les éventuelles autres victimes à témoigner : "Si on n'a pas peur, il ne faut pas hésiter à parler" et salue le "courage" de l'ancienne Miss.

Jean Imbert réfute les accusations de violences conjugales contre lui. Il a écrit sur les réseaux sociaux qu'il ne s'exprimerait pas sur ce sujet "parce qu'on ne peut ni se défendre, ni s'excuser, ni prendre la parole dignement dans le bruit médiatique". Ses avocates ont dénoncé un " récit biaisé et tronqué " après la plainte de Lila Malet.