Twitter : une vague de résultats pirates pour les municipales 2014

Twitter : une vague de résultats pirates pour les municipales 2014 Sur le réseau social, certains résultats de l'élection municipale vont sans doute être dévoilés avant l'heure légale fixée à 20 heures...

La publication de toute estimation ou de tout résultat aux municipales est interdite ce dimanche 23 mars avant l'heure légale de 20 heures. Il n'existe qu'une façon, légale, de connaitre les tendances dans une ville avant cette heure : assister physiquement au dépouillement dans un bureau de vote, mais si et seulement s'il s'agit du seul bureau de vote de la commune et si, bien évidemment, ledit dépouillement se termine avant 20 heures... Dans la théorie donc, connaître les résultats des municipales en avant-première semble relever de l'exploit. Mais dans la pratique, une masse d'information importante devrait circuler sur les réseaux sociaux et en particulier sur Twitter.
A la source de ces information : les sondeurs qui réalisent des enquêtes à la sortie des urnes et les médias qui recoivent des données dans le secret des rédactions, sans avoir le droit de les dévoiler. Il suffit de quelques fuites pour qu'ensuite, le réseau de micro-blogging s'empare du phénomène. Une fois informés, certains électeurs connectés n'hésitent pas à partager ces données pirates sur les réseaux sociaux, le plus souvent avec des comptes anonymes, mais aussi parfois à visage découvert.
En 2012, avec le nom de code "#RadioLondres", des internautes diffusaient des informations sur l'élection présidentielle avec un langage codé sur Twitter. Informations notamment glanées sur les sites d'informations de nos voisins francophones, en Suisse et en Belgique. Les médias n'y sont évidemment pas soumis à la législation française en matière de publication de résultats d'élection. Dès le samedi 22 mars, la campagne continuait grâce à ce hastag, des tweets militants annonçant des "inondations rue de Solferino", que les "roses ne sont pas belles en ce mois de mars", ou encore, ce matin même un "ciel bleu marine à Limoges"...
Cette année, ces manoeuvres détournées devraient donc de nouveau être utilisées massivement. Mais les plus téméraires pourraient trouver de nouveaux outils plus directs pour diffuser des résultats. L'AFP a en effet mis en place pendant la campagne des hashtag "#mun" suivis du code postal d'une ville pour suivre toute l'actualité de la campagne des municipales dans la localité. Des hashtag, très prisés sur Twitter, qui pourraient se transformer en véritable machines à fuites dans l'attente des résultats autorisés.