Ce que l'on sait déjà sur les reports de voix des régionales 2015 en Ile-de-France :
Le scrutin en Ile-de-France est l'un des plus observés de ces élections régionales. L'enjeu est considérable dans la première région de France, dirigée par la gauche depuis 17 ans. Il faudra sans doute attendre un peu après 20 heures pour savoir si la droite est parvenu à s'emparer du conseil régional. Ce que l'on sait déjà, c'est que les résultats des régionales en Ile-de-France seront extrêmement serrés ce soir, si l'on se repporte aux suffrages exprimés au premier tour. La candidate LR-UDI Valérie Pécresse a obtenu plus de 30% des voix dimanche dernier. Son rival socialiste, Claude Bartolone, a convaincu 25% des électeurs franciliens s'étant rendus dans leur bureau de vote.
Le président de l'Assemblée nationale est parvenu à trouver un accord avec ses partenaires du Front de gauche et d'EELV pour fusionner leurs listes. "Avec un total de 40 % au premier tour, les listes que nous représentons sont en position de gagner", a estimé Claude Bartolone lundi dernier. Il faudrait pour cela un report de voix presque parfait, et il n'est pas dit que les électeurs du Front de gauche aient envie de voter pour le PS. L'enjeu, pour le candidat socialiste, c'est ce soir comment s'effectuera la répartition des reports de voix d'entre-deux tours. Rappelons ici que lors du second tour des élections départementales - il s'agit d'un constat empirique -, le candidat de gauche a, partout ou presque, rassemblé plus de voix que l'ensemble de la gauche divisée au premier tour.
La candidate Valérie Pécresse entend bien l'emporter. Elle profitera de reports de voix, elle aussi. Mais en se basant sur un autre constat empirique, il faut dire qu'elle dispose d'un matelas de réserves de suffrages bien plus faible. Quid des électeurs de debout la France et quid des électeurs du Front national ? Ceux-là sont confrontés à une interrogation : faut-il voter pour Valérie Pécresse pour que la droite ait davantage de chances de l'emporter ? La candidate de la droite peut-elle perdre alors qu'elle dispose d'une confortable avance ? En mars 2010, elle avait terminé en tête lors de l'élection régionale en Ile-de-France, avec 27,76% des voix, devant le candidat socialiste Jean-Paul Huchon (25,26%) et la candidate EELV (16,58%). Au second tour, la gauche s'était imposée avec 56,69% des voix.
Reste évidemment une inconnue, qui pourrait faire basculer le scrutin : le niveau de l'abstention - plus précisément de la participation - de ce dimanche 13 décembre.
EN VIDEO - Valére Pécresse a estimé dimanche dernier que "la première étape" était "réussie" :