Démission d'Élisabeth Borne : un départ contraint et des regrets face à la "volonté" d'Emmanuel Macron

Démission d'Élisabeth Borne : un départ contraint et des regrets face à la "volonté" d'Emmanuel Macron La Première ministre a remis sa démission lundi 8 janvier. Elle sera restée 20 mois à la tête du gouvernement.

Elisabeth Borne a donné sa démission au président de la République, pendant son rendez-vous avec Emmanuel Macron à l'Elysée, dans l'après-midi de ce lundi 8 janvier. La locataire de Matignon était retournée au palais présidentiel, au lendemain d'un précédent rendez-vous, sans que le sujet de discussion entre la cheffe du gouvernement et le chef de l'Etat n'ait été précisé.

Cette démission d'Elisabeth Borne survient subitement et alors qu'Elisabeth Borne devait se rendre dans le Pas-de-Calais en tant que Première ministre ce mardi 9 janvier pour "évoquer toutes les solutions à mettre en place" après les inondations.

L'ancienne locataire de Matignon n'a pas caché une forme de ressentiment ou, du moins, de regret dans sa lettre de démission, consultée par l'AFP. "Alors qu'il me faut présenter la démission de mon gouvernement, je voulais vous dire combien j'ai été passionnée par cette mission, guidée par le souci constant, que nous partageons, d'aboutir à des résultats rapides et tangibles pour nos concitoyens", a-t-elle écrit, actant la "volonté" du chef de l'Etat de "nommer un nouveau Premier ministre". La formule "il me faut présenter la démission de mon gouvernement" montre bien qu'elle n'a pas choisi de quitter son poste.

Notons par ailleurs qu'Emmanuel Macron a lui-même annoncé le départ de sa Première ministre, dans un simple tweet. Le départ d'Elisabeth Borne n'est toutefois pas une surprise, puisque annoncé depuis plusieurs jours dès les premières rumeurs concernant un remaniement. Après avoir survécu à deux remaniements, à l'issue des législatives 2022 et à l'été 2023, malgré des bruits de couloir qui l'a donnée sortante, Elisabeth Borne a finalement plié face au désir de changement d'Emmanuel Macron.