"Les utérus des femmes ne sont pas une affaire d'État" : Rousseau fustige des mesures "régressives" de Macron

"Les utérus des femmes ne sont pas une affaire d'État" : Rousseau fustige des mesures "régressives" de Macron Les mesures annoncées par Emmanuel Macron pour relancer la natalité ont fait bondir Sandrine Rousseau. L'élue féministe insiste sur la liberté de chaque femme à avoir ou non des enfants.

Emmanuel Macron est-il allé trop loin en envisageant un politique nataliste, un "réarmement démographique" et un "congé de naissance" pour inciter davantage les Français et les Françaises à avoir des enfants ? De l'avis de plusieurs élus de gauche et d'associations féministes, oui. La députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau s'est d'ailleurs offusquée de ce que certains considèrent comme une "injonction nataliste" : "La question de la natalité, on a l'impression que c'est une espèce d'affaire d'État [...], les utérus des femmes ne sont pas une affaire d'État", a-t-elle lancé dans la matinale de TF1, ce jeudi 18 janvier.

"Il n'y a pas d'enjeu national à ce qu'il y ait des enfants"

"Chaque femme est libre de choisir de faire des enfants ou de ne pas en faire" et "toute décision est légitime" a assuré l'élue parisienne en réponse à l'inquiétude exprimée par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 16 janvier. Le chef de l'Etat a souligné le nombre de naissances enregistré en 2023, qui est au plus bas en France depuis l'année 1946 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Mais Sandrine Rousseau établit un autre parallèle par rapport aux anciennes politiques nataliste : "Ce sont des discours qu'on a vu dans les pires périodes de notre nation, quand on prenait le ventre des femmes comme quelque chose de l'ordre de la politique publique où il fallait refaire de la population, créer des enfants". Or, des mesures natalistes en 2024 sont anachroniques aux yeux de la députée car "il n'y a pas d'enjeu national à ce qu'il y ait des enfants".

Le "réarmement démographique" évoqué par Emmanuel Macron est loin d'être une priorité pour la militante écologiste et féministe qui estime qu'"il y a assez d'humains dans la société". Quand bien même, inciter ou enjoindre indirectement les Français et surtout les Françaises à avoir des enfants n'a pas lieu d'être pour l'élue : "Les femmes font absolument ce qu'elles veulent de leurs corps. Je tiens à le redire avec beaucoup de fermeté".