"D'ici vendredi, la France sera paralysée" : des agriculteurs menacent

"D'ici vendredi, la France sera paralysée" : des agriculteurs menacent À la sortie de leur réunion avec Gabriel Attal, les syndicats ont acté la poursuite des actions alors que certains agriculteurs se disent prêts à monter à Paris et à "paralyser la capitale", voire tout le pays, pour se faire entendre.

Face à la colère des agriculteurs, l'exécutif a promis lundi des annonces "dans la semaine", mais les syndicats, reçus à Matignon dans la soirée, l'ont également assuré : ils "ne se contenter[ont] pas de mesurettes" et, jusqu'à nouvel ordre, "les actions se poursuivent". De quoi laisser craindre une paralysie du pays dans les prochains jours ? Plus tôt dans la journée de ce 22 janvier, Jérôme Bayle, figure de la contestation des agriculteurs, n'avait pas caché les intentions de certains manifestants au micro de BFMTV : "On est prêt à monter à Paris, boycotter le Salon de l'agriculture et paralyser la capitale avec nos tracteurs."

Dénonçant un État qui "complique tout : complique l'administration, complique l'installation, complique tous les dossiers d'aides" et "ne défend pas l'agriculture française", Jérôme Bayle avait alors fait "un appel solennel à tous les agriculteurs français" : "Si on veut arrêter le massacre agricole, [...] il faut que tout le monde aille sur les routes. Pas bloquer les gens, faire des ralentissements et montrer à l'État [...] qu'on sera fermes et déterminés, et que les règles du jeu vont changer." Avant de promettre : "On va continuer le combat, et ce combat on va le continuer dans toute la France, mais avec dignité. Je vous annonce que d'ici mercredi, la France sera paralysée."

Parallèlement, alors qu'il était interrogé ce lundi sur la possibilité d'une évacuation des agriculteurs sur l'A64, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a assuré qu'à ce stade "il n'est pas prévu d'évacuation par les forces de l'ordre". Et de préciser : "En tout cas, ce sont les consignes que j'ai données aux préfets et au directeur général de la gendarmerie, puisqu'il n'y a pas de dégradation sur ce site." Gérald Darmanin a, au passage, tenu à afficher son soutien aux agriculteurs "qui subissent un moment difficile dans leur vie professionnelle", tout en les encourageant à "respecter le bien commun", ce qu'ils feraient d'ailleurs bien pour le moment, a-t-il souligné.