La présidente de l'Assemblée tacle Gérard larcher sur l'IVG

La présidente de l'Assemblée tacle Gérard larcher sur l'IVG Yaël Braun-Pivet a répondu au président du Sénat après ses propos sur l'inscription de l'IVG dans la Constitution.

Inscrire l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution est une promesse d'Emmanuel Macron. Bien que ce projet doive faire face à de nombreux obstacles et notamment l'opposition de certains responsables politiques, l'entrée de l'IVG dans le texte pourrait se concrétiser prochainement. Le projet de loi, voté le 24 novembre 2022 à l'Assemblée nationale, a évolué depuis cette date et certains termes ont été modifiés. Le nouveau texte, présenté l'Assemblée ce mercredi 24 janvier, a reçu l'opinion favorable de la majorité des députés dans ces termes : "La loi détermine les conditions dans lesquelles s'exerce la liberté garantie à la femme d'avoir recours à une interruption volontaire de grossesse". Néanmoins, le texte sera officiellement voté par l'Assemblée mardi 30 janvier et sera ensuite transmis au Sénat.

Invité de France Info ce mardi 23 janvier, le président du Sénat s'est montré peu enclin à l'entrée de l'IVG dans la Constitution, arguant du fait que "l'IVG n'est pas menacée dans notre pays". Avant d'ajouter que "la Constitution n'est pas un catalogue de droits sociaux et sociétaux". Ses paroles ont suscité beaucoup de réactions auprès de la communauté féministe et ce jeudi, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a répondu à ces propos lors de ses vœux à la presse à l'Hôtel de Lassay. 

Selon Mme Braun-Pivet il s'agit d'une "erreur" de "de dire que la Constitution ne doit pas être le réceptacle des droits sociaux et des droits et libertés". La présidente de l'Assemblée en a profité pour rappeler les rôles de la Constitution qui sont d'organiser "la répartition entre les pouvoirs" et de "consacrer les droits et libertés (...) fondamentaux" avant de préciser que "le droit de recourir à l'IVG est une liberté fondamentale". Elle a conclu son plaidoyer en déclarant que "oui, la Constitution est le bon endroit, j'ai même envie de dire le seul endroit où il faut consacrer ce droit aujourd'hui".

Mme Braun-Pivet ne s'est pas arrêtée là et a tourné son discours vers la situation de l'IVG à l'étranger et a déclaré qu' "on voit bien, dans un certain nombre de pays, et pas des pays qui nous sont si différents, qu'elle est aujourd'hui menacée". La présidente a également ajouté qu'il est important que la France "porte cette parole" et qu'"il nous faut porter ce message au monde entier".