Le RN prêt à rompre tous liens avec l'extrême droite allemande

Le RN prêt à rompre tous liens avec l'extrême droite allemande À l'occasion de ses vœux à la presse parlementaire, ce jeudi 25 janvier, Marine Le Pen a clairement pris ses distances avec ses partenaires allemands de l'AfD, embourbés dans une polémique après avoir prôné une "remigration".

Coup de froid sur la relation entre le Rassemblement national et ses partenaires allemands de l'Alternative für Deutschland (AfD, "Alternative pour l'Allemagne"). À quelques mois des élections européennes, rien ne doit être laissé au hasard et Marine Le Pen le sait. Alors que le Rassemblement national est donné favori, c'est une ex-présidente du RN plus que jamais soucieuse de soigner l'image du parti d'extrême droite qui a pris la parole ce jeudi 25 janvier. Lors de ses vœux à la presse parlementaire, qui se tenaient à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen a pris ses distances avec les alliés du RN au Parlement européen alors que certains des cadres de l'AfD sont au cœur d'une polémique en Allemagne. 

Ladite polémique ? Il y a quinze jours, le site Correctiv a révélé que plusieurs hauts cadres du parti d'extrême droite allemand auraient assisté, en novembre dernier, à une réunion à Postdam, au côté de néonazis, lors de laquelle il aurait notamment été question de "remigration". Le projet évoqué consistait à expulser plusieurs millions de "citoyens [allemands] non assimilés", demandeurs d'asile et autres étrangers vers un "État modèle" situé en Afrique. Ces révélations ont depuis engendré des manifestations monstres contre le parti dans tout le pays.

"Que les choses soient extrêmement claires, je suis en total désaccord avec la proposition qui aurait été discutée ou aurait été décidée dans le cadre de cette réunion", a déclaré Marine Le Pen, dont Le Figaro se fait l'écho, alors qu'on l'a questionnait sur le sujet. "Jamais nous n'avons défendu une quelconque 'remigration', en ce sens que l'on retirerait la nationalité française à des gens qui l'ont acquise, y compris en vertu de conditions que nous contestons", a-t-elle insisté. Et la leader d'extrême droite de renchérir : "Nous serons amenés à discuter ensemble de divergences aussi importantes que celles-là et voir si ces divergences ont ou pas [...] des conséquences sur la capacité que nous avons à nous allier dans un même groupe."