"LFI, le Hamas te dit merci" : les insoumis accueillis sous les huées à l'hommage aux victimes

"LFI, le Hamas te dit merci" : les insoumis accueillis sous les huées à l'hommage aux victimes Leur présence n'était pas souhaitée par les familles des victimes et les élus de la France insoumise ont été accueillis sous les huées à l'hommage national organisé aux Invalides, ce mercredi 7 février.

Les familles avaient demandé à ce qu'ils ne soient pas là, mais les élus insoumis ont tenu à se rendre à l'hommage aux victimes françaises de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre. Conviés à la cérémonie républicaine en tant que parlementaires, comme le veut la tradition, Manuel Bompard et Mathilde Panot avaient assuré leur présence à l'hommage organisé aux Invalides ce mercredi, contre la volonté des proches des victimes. "Au nom de quoi peut-on me nier le droit à l'émotion et au chagrin ?" avait d'ailleurs déclaré le coordinateur de la France insoumise avant la cérémonie.

Cette insistance pour assister à l'hommage a valu aux élus insoumis d'être accueillis sous les huées à l'hôtel des Invalides. Des centaines de passant étaient réunis devant le monument pour assister à la cérémonie et à l'arrivée de chaque député membre de la France insoumise, ils étaient nombreux à scander tour à tour : "collabo", "antisémite" ou encore "soumis au Hamas. Certains n'y sont pas allés de main morte en interpellant les élus avec le slogan "LFI, le Hamas te dit merci" comme le rapporte BFMTV.

Si les élus LFI n'étaient pas les bienvenus à la cérémonie aux yeux des familles, c'est pour leur position au sujet de la guerre entre Israël et le Hamas, surtout pour leur refus de qualifier l'attaque du groupe islamiste d'acte terroriste. Plusieurs familles de victimes avaient demandé dans une lettre à Emmanuel Macron d'interdire la présence du parti politique à l'hommage voyant dans cette dernière "une provocation, une injure à nos morts" selon un signataire de la lettre interrogé par BFMTV quelques jours avant la cérémonie. Si inviter les élus LFI à la cérémonie était une obligation protocolaire, l'Elysée avait appelé les élus à se poser la question de ce qui était "juste et élégant" vis-à-vis des proches de victimes.

La présence des élus insoumis, dont Manuel Bompard, Mathilde Panot ou Aymeric Cayron, a aussi été critiquée par la classe politique. Le président de l'association des maires de France et maire LR de Cannes, David Lisnard a notamment dénoncé un "problème de décence" sur LCI. Mais cela a également fait réagir les institutions juives comme le Consistoire de Paris, dont le président Joël Mergui, invité sur Public Sénat, a pointé "une insulte aux juifs, à Israël, à la résistance" de la part de LFI : "Quand on a l'indécence de laisser penser que c'est de la résistance, on pourrait avoir la décence de ne pas être présent face aux familles de victimes".