Un député cité dans une affaire d'ingérence étrangère quitte le groupe écologiste

Un député cité dans une affaire d'ingérence étrangère quitte le groupe écologiste Le député Hubert Julien-Laferrière est soupçonné de corruption dans l'affaire d'ingérence étrangère qui a notamment causé la chute du journaliste de BFMTV Rachid M'Barki.

Un an après les révélations d'une vaste affaire d'ingérence étrangère dans les sphères médiatique et politique françaises, une nouvelle enquête de Franceinfo ravive les soupçons autour d'un député écologiste. Le nom d'Hubert Julien-Laferrière, député du Rhône, apparait en effet dans des échanges entre des protagonistes de l'affaire. L'élu de 57 ans a annoncé dans un communiqué ce jeudi 15 février "se retirer du groupe parlementaire des écologistes afin de préserver la sérénité du travail parlementaire de ses collègues".

Selon l'enquête de Franceinfo, Hubert Julien-Laferrière aurait été contacté par des commanditaires étrangers pour défendre des sujets au sein du Parlement, notamment en étant à l'origine de deux tribunes, une première contre les Emirats-Arabes-Unis et une seconde sur le Bénin. En échange de ces missions, il aurait perçu une somme mensuelle de 5 000 euros pendant un an, assortie de plusieurs primes.

Julien-Laferrière déplore une "violation du secret de l'instruction"

Le député de Génération Ecologie "réfute avec force les accusations dont il est objet", indique le communiqué de son avocat, mais "il tient à le faire dans le cadre de la procédure judiciaire en cours et, à ce stade, nulle part ailleurs." Le député réagit à l'enquête de Franceinfo en déplorant une "violation du secret de l'instruction".

Cette enquête "dévoile de nouvelles informations, jusqu'alors inconnues du Groupe Écologiste", ont fait savoir les collègues d'Hubert Julien-Laferrière dans un autre communiqué, ajoutant que "les agissements décrits, s'ils sont avérés, contreviennent à l'impératif de probité, qui doit régir la vie politique".