Ecole, logements, police... Voici où l'Etat réduit drastiquement les budgets

Ecole, logements, police... Voici où l'Etat réduit drastiquement les budgets Dans un décret paru au Journal officiel, jeudi 22 février, le gouvernement précise les coupes budgétaires annoncées par le ministre de l'Économie. Elle visent principalement l'écologie et épargnent plutôt l'enseignement et la police.

2,13 milliards d'euros amputés à l'écologie, 1,1 milliard d'euros en moins pour le travail et l'emploi et 904 millions retirés à la recherche et l'enseignement supérieur… Les coupes budgétaires d'un total de 10 milliards d'euros annoncées par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, à cause d'un taux de croissance prévisionnel plus faible que prévu pour 2024, ont été partagées au Journal officiel jeudi 22 février, explique franceinfo

Parmi les vingt-neuf postes de dépense touchés par ces économies, en proportion de ce qui devait leur être alloué initialement, la catégorie Sport, Jeunesse et Vie associative est l'une des plus touchées et accuse une baisse de son budget de 10 %, perdant 180 millions sur le 1,710 milliard qui lui était alloué. Le budget consacré au poste Écologie, développement et mobilité durables est réduit, lui, de 9 % par rapport à ce qui avait été adopté dans la loi de finances de 2024. En matière de montant, ce sont globalement les postes de dépense liés à l'écologie qui ont été les plus durement touchés. Le Gouvernement, qui se défend de ne renoncer "en rien à ses ambitions en matière de transition écologique", leur a retiré plus de 2 milliards d'euros. 

A contrario, le poste Sécurité, qui regroupe notamment la police et la gendarmerie, esquive les coupes budgétaires drastiques. Il perd moins de 1 % de son budget initial de 25 milliards d'euros, soit 232 millions d'euros. Le poste correspondant à l'enseignement public des premier et second degrés ainsi qu'à l'enseignement technique agricole a lui aussi été assez épargné. Son budget est amputé de 691 millions sur un budget de 87 milliards, soit moins 0,79 %. Sur le long terme, l'impact de ces coupes budgétaires n'est pas assuré. Sur les 10 milliards d'économie voulus par le ministre, 5 milliards doivent encore être trouvés par les ministères eux-mêmes en fonction de ce qui a été précisé par ce décret.