Armes blanches à l'école : Elisabeth Borne hausse le ton et dévoile son plan

Armes blanches à l'école : Elisabeth Borne hausse le ton et dévoile son plan La ministre de l'Education nationale souhaite lutter plus efficacement contre l'introduction d'armes blanches à l'école. "Je vais modifier rapidement le Code de l'éducation", a-t-elle déjà assuré.

Élisabeth Borne hausse le ton. Ce jeudi 6 février, la ministre de l'Education nationale a annoncé qu'elle souhaitait lutter plus sèchement contre l'introduction d'armes blanches à l'école. Une décision qui intervient deux jours après qu'un adolescent ait été poignardé dans son lycée à Bagneux (Hauts-de-Seine), l'agresseur de 20 ans est suspecté de "tentative de meurtre". 

Dans les colonnes de Ouest France, la ministre de l'Education nationale a été claire : "C'est un problème qui va au-delà de l'école. Trop d'armes blanches circulent chez les jeunes. C'est un problème auquel nous sommes confrontés quotidiennement". Voilà pourquoi, l'ex-Première ministre a pris une décision radicale. 

Conseil de discipline et signalement au procureur

"Par décret, je vais modifier rapidement le Code de l'éducation : au sein des établissement, tout port d'arme blanche devra donner lieu à un passage systématique en conseil de discipline et à un signalement au procureur via l'aticle 40. On ne doit rien laisser passer (...) C'était jusqu'alors à l'appréciation de l'établissement, ça sera désormais systématique". Elle assure également "échanger" sur le sujet avec le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et le garde des Sceaux, Gérald Darmanin.

Ce vendredi 7 février, la ministre en a remis une couche au micro de RTL. "Je suis déterminée à ce que l'on assure un climat scolaire, c'est le préalable pour que les élèves puissent apprendre en toute sérénité", a-t-elle lancé. "Au sein de l'école, on a commencé à échanger autour du problème de la violence chez les jeunes sur lequel on est déterminé à avancer. Les couteaux n'ont naturellement rien à faire dans l'enceinte de l'école ou d'un établissement scolaire", a-t-elle rappelé.

Le Premier ministre sur la même ligne

Fin janvier, le locataire de Matignon François Bayrou invitait déjà les députés à se "saisir de (la) question du port des armes blanches". "L'idée que des couteaux portés par des jeunes ne fassent l'objet d'aucune sanction, ça nourrit aussi le sentiment d'impunité. Je trouve que c'est de notre responsabilité collective et j'invite tous les députés de tous les groupes à travailler sur ce sujet", avait-il lancé lors d'une séance de questions au gouvernement (QAG). Sur l'ensemble du territoire français, entre 2023 et 2024, le nombre d'armes blanches saisies est passé de 6 000 à 6 500 selon les chiffres de la préfecture de police. Soit une augmentation de 9% en douze mois.