Un référendum avant l'été est-il possible ? La réponse du ministre de l'Intérieur

Un référendum avant l'été est-il possible ? La réponse du ministre de l'Intérieur François Bayrou a fait part de sa volonté de faire participer les Français sur la question des finances publiques avec un référendum.

Les Français pourraient bientôt être appelés aux urnes, non pas pour élire des représentants, mais pour donner leur avis sur le prochain budget. Celui de 2025 avait donné du fil à retordre au gouvernement et le Premier ministre souhaite donc anticiper. Mais c'est au président de la République de le décider, et au ministre de l'Intérieur de l'organiser. Emmanuel Macron devrait annoncer sa décision mardi soir sur TF1. En attendant, Bruno Retailleau a fait le point sur l'organisation d'un tel vote, lors d'un entretien au Grand Jury RTL-Public Sénat-Le Figaro-M6.

Selon le ministre de l'Intérieur, "un certain nombre de réunions au ministère" ont déjà été tenues et il a été sollicité pour "trancher un certain nombre de questions". Il a jugé peu probable la tenue d'un référendum avant l'été : "Il y a une énorme administration très concrète, y compris avec les communes, pour mettre au point la propagande électorale, pour mettre au point les règles. C'est compliqué." "Mais dans les mois ensuite, bien sûr que oui", a-t-il ajouté.
L'éventuel référendum serait sous forme de questions, mais "pas un questionnaire à choix multiples qui comprendrait des dizaines de questions". Le ministre table plutôt sur "deux ou trois", avec plusieurs "sujets différents, une case 'oui' et une case 'non'".

Combien coûterait un référendum ?

La question du financement d'un référendum se pose également, à l'heure où les Français sont appelés à faire des efforts. "Un référendum qui n'est pas dématérialisé, c'est à peu près un coût de 200 millions d'euros" car "il faut prévoir le papier ", explique Bruno Retailleau. "Un référendum complètement dématérialisé, c'est 100 millions d'euros", a ajouté le ministre, qui met tout de même en garde face aux risques liés à la "fracture numérique".