"Ce n'est pas une légalisation de l'euthanasie" : la ministre de la Santé va "compléter" le texte sur la fin de vie débattu lundi à l'Assemblée
Quand ? Comment ? Par qui ? Les contours du texte sur la fin de vie se dessinent de plus en plus. Dans un entretien accordé au Parisien, dimanche 11 mai, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, assure que le gouvernement est en quête d'"équilibre" pour ce texte qui sera débattu lundi à l'Assemblée nationale. "Il y a une forte attente des Français, mais elle doit être strictement encadrée", dit la ministre sur l'aide à mourir. "Le chemin est étroit et je recherche un équilibre entre ceux qui voudraient aller beaucoup plus loin et ceux qui estiment que le cadre actuel est suffisant", ajoute-t-elle. L'aide à mourir ne serait pas accessible à tous. "Il ne s'agit pas de milliers de cas, ce sont des situations précises", assure la ministre qui tient à préciser que ce texte "n'est pas une légalisation de l'euthanasie".
Quelles règles autour de l'aide à mourir ?
Le but de ce texte est de permettre aux personnes porteuses d'"une affection grave et incurable" qui "engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale", qui ne supportent leurs souffrances, de pouvoir s'administrer une substance létale. Cette aide à mourir devrait être "très encadrée". "Le gouvernement va déposer un amendement pour définir la 'phase avancée', à savoir 'l'entrée dans un processus irréversible marqué par l'aggravation de l'état de santé qui affecte la qualité de vie'", explique la ministre. Le délai de réflexion devrait être établi à 48 heures après l'accord du médecin.