"Seulement 5 000 euros donnés par ses parents", enfants déshérités... Le rapport étonnant de Stérin à l'argent
Décrit comme l'homme qui "veut installer le RN au pouvoir" par le journal L'Humanité, le milliardaire conservateur Pierre-Édouard Stérin a refusé de se rendre à l'audition à laquelle la commission parlementaire sur les élections en France l'avait convoqué pour la deuxième fois. Il a été sollicité pour sa participation à la vie politique et intellectuelle française via l'organisation Périclès, un projet dont il est à l'origine et ayant pour objectif de mettre au pouvoir en France ce qu'il présente comme une alliance de l'extrême droite et de la droite libérale conservatrice.
Ce mardi matin, le fondateur des célèbres Smartbox a rappelé au micro de CNews qu'il n'habitait pas en France, mais désormais en Belgique, "je me rends en France trois jours tous les deux mois. Je n'ai pas envie de me déplacer pour répondre à quelques questions auxquelles mon associé a déjà répondu", a-t-il déclaré. Pierre-Édouard Stérin justifie également son absence à la commission parlementaire par des "dizaines de messages de mort reçus des amis des personnes" qui le convoquent. D'après ses dires, le ministère de l'Intérieur lui aurait confirmé l'existence de menaces "sérieuses" et "imminentes" pesant sur sa sécurité.
"Je ne veux pas leur donner un centime"
Son comportement commence à agacer jusque dans les hautes sphères de l'Assemblée nationale. En effet, la présidente de la chambre basse du Parlement - Yaël Braun-Pivet - a estimé que la décision de Pierre-Édouard Stérin était "grave" et que le motif évoqué concernant sa sécurité était tout bonnement "ridicule". "Respectez vos obligations, respectez l'Assemblée nationale et son travail de contrôle, respectez les Français", a-t-elle lancé sur X. Et ce n'est pas la première fois que le milliardaire a pu choquer par des décisions contestées.
En 2021, celui qui fait partie des 100 plus grandes fortunes françaises - il arrive en 34e position - avait fait le choix de déshériter ses cinq enfants pour reverser l'intégralité de sa fortune à des associations, comme il l'avait annoncé au magazine Challenges. "Je n'ai pas envie de pourrir mes enfants, je ne veux pas leur donner un centime. C'est une vraie liberté de démarrer avec rien dans la vie. (...) Ils démarreront néanmoins avec le plus important : l'éducation. Pour le reste ils se débrouilleront. Ils n'hériteront pas de quoi que ce soit", assurait-il dans les colonnes du magazine.
Résident belge depuis 2012 en raison de la fiscalité, il justifiait ce rapport à l'argent étonnant, toujours en 2021, en dévoilant sa propre histoire, assurant avoir démarré avec "seulement" 5 000 euros en poche, "donnés par ses parents" en 2003. Et ce, "après deux ans de chômage". A 51 ans, il est désormais assis sur une importante fortune : 1,4 milliard d'euros, selon les dernières évaluations effectuées par Challenges. Il espère même atteindre les 5 milliards d'actifs d'ici 2030.