Un accord entre Macron et Dati pour la mairie de Paris ? Un enregistrement et des révélations choc
Rachida Dati de nouveau dans la tourmente ? Candidate déclarée à la mairie de Paris pour 2026, elle aurait - selon l'émission Complément d'enquête - passé un petit arrangement avec Emmanuel Macron pour s'assurer l'hôtel de ville de la capitale. "Sur la mairie de Paris, oui", assure Eric Ciotti, ex-patron des Républicains dans le sujet diffusé sur France 2. Le chef de l'Etat lui aurait promis "qu'il la soutiendrait pour les élections municipales de Paris", dit-il. De leur côté, Emmanuel Macron et Rachida Dati contestent cette version, ils assurent qu'il n'y a pas eu d'arrangement en vue des prochaines municipales en échange de l'entrée de la sarkozyste au gouvernement
Toutefois, Complément d'enquête a mis la main sur un enregistrement exclusif qui contredit la version défendue par Rachida Dati et Emmanuel Macron. Une semaine avant sa nomination au gouvernement, la désormais ministre de la Culture réunissait en visioconférence une dizaine d'élus parisiens des Républicains pour les informer de sa nomination imminente. Mais selon le document exclusif évoqué, elle donne une toute autre version.
Un document sonore inédit
"J'ai l'assurance de la mairie de Paris, et qu'on puisse gagner Paris, parce que c'est mon seul objectif (...) On a l'assurance qu'il y aura un candidat unique", dit-elle. "Sur la conquête de Paris, moi, c'est une condition. Non seulement je voudrais être candidate à la mairie de Paris, et surtout, qu'on puisse être soutenus dans cette démarche", entend-on dans le document intitulé "Rachida Dati, la conquête à tout prix", diffusé le 5 juin 2025. Des propos relayés par France Info.
Rachida Dati vit des semaines plutôt agitées. Pour rappel, dans une enquête publiée le 9 avril dernier, Libération assurait que la ministre de la Justice aurait oublié de mentionner un butin d'une valeur totale estimée à 420 000 euros lors de sa déclaration de patrimoine à la à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Des faits pour lesquels elle encourt une peine de trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. Une peine d'inéligibilité de 10 ans peut également être prononcée à son encontre, tout comme l'interdiction d'exercer une fonction publique, comme indiqué sur le site officiel de l'HATVP.
Une potentielle peine d'inéligibilité pourrait tout simplement la priver d'une candidature aux élections municipales de Paris en 2026. Bien entendu, en prenant en compte le temps de la justice qui est parfois relativement long dans ce genre de dossiers (plusieurs années), et en cas d'appel potentiel de Rachida Dati, elle pourrait avoir tout le loisir de se présenter. En revanche, si elle est condamnée, et si elle se fait élire maire de Paris, elle devra alors démissionner en cas de condamnation et de peine d'inéligibilité prononcée. Pour l'heure, aucune enquête de justice, aucune plainte, aucune procédure judiciaire n'ont vu le jour. Il n'est d'ailleurs pas assuré qu'un juge se saisisse de ces investigations de presse.