Rachida Dati, nouvelle ministre de la Culture : une nomination surprise et critiquée

Rachida Dati, nouvelle ministre de la Culture : une nomination surprise et critiquée L'ex-garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy est devenue jeudi la nouvelle ministre de la Culture du gouvernement de Gabriel Attal, constituant ainsi la plus grande surprise de ce remaniement.

Gérald Darmanin confirmé à l'Intérieur, Éric Dupond-Moretti qui reste à la Justice, Sébastien Lecornu maintenu au ministère des Armées. Alors qu'en cette fin d'après-midi la vieille garde d'Emmanuel Macron semblait confirmer son maintien en place, une première surprise a finalement été annoncée : Rachida Dati à la Culture. C'est ce qu'affirmaient dès 18 heures Europe 1 et BFMTV. Une information que confirmait Le Parisien qui évoquait des "discussions avancées" avec l'ex-garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy et actuelle maire Les Républicains du très chic 7e arrondissement de Paris. 

Alors que la nomination de Rachida Dati à la Culture n'était, à ce stade, pas encore officiellement annoncée par l'Élysée, la figure de la droite et des Républicains avait convoqué à 18 heures, ce jeudi, tous les conseillers de Paris de son groupe "Changer Paris" pour une visioconférence. L'occasion, selon des maires d'arrondissement au Parisien, d'annoncer sa nomination et de rassurer ses troupes : "La seule chose, c'est que je veux garder la confiance du groupe LR", aurait-elle déclaré, avant d'ajouter : "Je vais rester chez Les Républicains et je démissionne du Conseil national."

Une belle prise et des critiques

La nomination de Rachida Dati constitue une belle prise pour le camp Macron. Rien ne semblait pourtant prédestiner l'ex-garde des Sceaux à rejoindre le gouvernement de Gabriel Attal. Et encore moins à la Culture, Rachida Dati n'ayant jamais été identifiée auparavant comme une figure de ce monde. De même, Rachida Dati s'est illustrée ces dernières années par de nombreuses phrases sévères qu'elle a pu tenir à l'encontre du camp présidentiel. Par ailleurs, sa mise en examen dans l'affaire Carlos Ghosn fait tâche. Rappelons que Rachida Dati est mise en examen pour "corruption passive", "trafic d'influence passif" et "recel d'abus de pouvoir", même si, de son côté, elle a toujours nié toute irrégularité et dénonce une instrumentalisation de la justice.

C'est d'ailleurs sur ce point que les critiques n'ont pas tardé à fuser ce jeudi soir. "Trahison et mise en examen pour corruption, tous les critères étaient remplis pour intégrer un gouvernement qui a mis en exergue la République exemplaire", a taclé le socialiste Olivier Faure sur X. Et l'écologiste Julien Bayou de renchérir : "Rachida Dati est nommée ministre de la Culture. Rachida Dati est mise en examen depuis juillet 2021 pour 'corruption et trafic d'influence passif par personne investie d'un mandat électif public'."