Démission de Bayrou : le Premier ministre a fixé la date de son départ, le PS demande Matignon
- Ce lundi 8 septembre, les députés ont voté contre la confiance à François Bayrou. Les résultats du vote de confiance sont clairs : 364 députés ont voté contre, seulement 194 députés ont voté pour.
- François Bayrou et son gouvernement sont donc renversés. François Bayrou va présenter la démission du gouvernement ce mardi matin, a fait savoir Matignon à BFMTV. Emmanuel Macron devra alors désigner un nouveau Premier ministre. Le président peut aussi anticiper un blocage et annoncer prochainement l’Assemblée nationale, ce qui ouvrirait la voie à de nouvelles élections législatives. Mais cette hypothèse est peu probable à ce stade.
- Le chef de l'Etat est appelé à "aller vite", en nommant un Premier ministre sous quelques jours, compte tenu de l'urgence d'adopter un budget avant la fin de l'année et des mouvements sociaux prévus pour septembre.
- A la tribune, le président de groupe du PS, Boris Vallaud, a réclamé au chef de l'Etat la nomination d'un Premier ministre socialiste. "Nous sommes prêts, qu'il vienne nous chercher", a-t-il dit, en s'adressant à Emmanuel Macron. "C'est désormais à la gauche de gouverner". Et d'ajouter : "C'est au Parlement, sans recours au 49.3, que nous rechercherons des majorités texte par texte".
19:20 - Jean-Luc Mélenchon se félicite de la “victoire” et d’un “soulagement populaire”
Le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon a réagi sur le réseau social X concernant la chute de François Bayrou et le vote de défiance au gouvernement. "Bayrou est tombé. Victoire et soulagement populaire", se réjouit Jean-Luc Mélenchon. Il revient aussi sur sa position concernant le président de la République : "Macron est désormais en première ligne face au peuple. Lui aussi doit partir", ajoute-t-il.
Bayrou est tombé. Victoire et soulagement populaire. Macron est désormais en première ligne face au peuple. Lui aussi doit partir. pic.twitter.com/MTkCQU6yXH
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) September 8, 2025
19:04 - Le détail des résultats du vote de confiance à François Bayrou
François Bayrou a recueilli 194 voix de députés ayant voté la confiance au gouvernement. C'est peu, puisque le socle commun comptait 210 députés. 364 députés ont voté contre la confiance,15 députés se sont abstenus. 14 députés ne sont sont même pas présentés dans la salle du vote.
18:51 - Le gouvernement Bayrou chute, le Premier ministre doit démissionner
Sans surprise, les députés ont majoritairement voté contre la confiance au Premier ministre, qui avait engagé la responsabilité de son gouvernement sur ce vote. Les oppositions se sont opposés à la ligne défendue par François Bayrou, qui pensait pouvoir convaincre les parlementaires de lui manifester un soutien sur la nécessité de réduire la dette publique rapidement.
18:27 - Le vote de confiance est ouvert
La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a suspendu la séance et a officiellement ouvert le vote de confiance. Les députés doivent se rendre dans la salle de vote, à proximité de l'hémicycle, le vote sera clos à 18h50 et les résultats connus très rapidement après.
18:23 - "François Bayrou appartient désormais au passé", dit Mathilde Panot
Mathilde Panot, la présidente des députés La France insoumise a tenu un discours virulent à son tour. "Le macronisme gouverne par la peur", a-t-elle dit, se félicitant que "François Bayrou appartienne désormais au passé". "Vous resterez dans l'histoire comme cette oligarchie rapace qui ne permet pas aux gens de profiter de la vie", pointant la richesse personnelle des membres du gouvernement. Pour l'après Bayrou, la cheffe de file LFI a ajouté : "Tous ceux qui sauveront Macron tomberont", en référence à la possibilité que le chef de l'Etat propose à un Premier ministre de former un gouvernement autour d'une coalition allant du PS à LR. Dans ce cas de figure, LFI déposera une motion de censure.
17:44 - Attal propose un "accord d'intérêt général" pour l'après Bayrou
"Les compromis, ce sont des courages. Je tends la main. Trouvons des convergences" déclare Gabriel Attal à la tribune. Le président du groupe macroniste Renaissance appelle à rédiger "une feuille de route précise que tous les forces républicaines pourront accepter" pour la constitution d'un prochain gouvernement. L'ancien Premier ministre propose un "accord d'intérêt général" pendant 18 mois "jusqu'à la prochaine présidentielle".
17:44 - Marine Le Pen envisage un scénario politique sans dissolution
Marine Le Pen prévient : "S'il n'y a pas de dissolution, nous prendrons nos responsabilités et travaillerons dans l'intérêt des Français. Mais ne comptez pas sur nous pour nous suivre dans vos folies budgétaires. [...] S'il y a une dissolution, nous nous plierons aux résultats des urnes et en cas de majorité absolue, nous irons à Matignon !"
17:35 - Marine Le Pen réclame des élections législatives rapides
Je vous appelle à revenir à la Ve République. L'article 12 prévoit la dissolution de l'Assemblée nationale. C'est un levier pour sortir d'un blocage institutionnelle. J'entends dire qu'il n'y aura pas de dissolution, parce qu'Emmanuel Macron n'y a pas intérêt. [...] Mais la Constitution n'est pas écrite dans l'intérêt du président, celui-ci doit penser à l'intérieur supérieur de la Nation. [...] Mais n'est pas Charles de Gaulle qui veut", dit Marine Le Pen, regrettant que le président ne soit pas enclin à démissionner.
17:29 - Marine Le Pen très offensive et sévère avec François Bayrou
La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale tient des propos particulièrement virulents, parlant de "l'agonie d'un gouvernement fantôme", n'ayant produit que "trois textes législatifs". "Pourquoi maintenir un gouvernement qui ne gouverne pas ?", s'est-elle interrogée. Et d'ajouter : "Dirigeants de droite comme de gauche, vous êtes coupables ! Vous ne pouvez pas pleurer devant les caméras de l'effondrement que vous avez vous-même produit !". Marine Le Pen et l'ensemble de son groupe s'apprêtent à voter contre la confiance à François Bayrou.
17:19 - Mélenchon réclame à nouveau la démission de Macron
Après le discours de François Bayrou à l'Assemblée, Jean-Luc Mélenchon anticipe la chute du Premier ministre et demande à nouveau la démission d'Emmanuel Macron en suivant. "La France est dans un moment ultra-dégagiste" et Emmanuel Macron "doit partir", s'il reste "après avoir perdu trois fois les élections, il provoquera une situation plus explosive encore qu’aujourd’hui" déclare l'insoumis dans une interview au Parisien. "Seule une élection présidentielle" anticipée offrirait un moment "refondateur" au pays selon Jean-Luc Mélenchon. Et si le chef de l'Etat refuse de démissionner avant la fin de son mandat, l'insoumis estime que "la vie imposera les solutions que nous proposons, comme le référendum révocatoire pour destituer un élu quel qu’il soit".
17:04 - La méthode Bayrou n'est "pas acceptable" pour le groupe Liot
C'est au tour de Liot de s'exprimer avec l'élu Laurent Panifous. Ce groupe a en commun de défendre le dialogue a rappelé l'élu. "Nous avions fait le choix d'être un groupe productif, mais la méthode que vous avez adopté nous a largement décontenancés" a-t-il dit à François Bayrou. "Vous avez choisi d'avancer seul dans une démarche de "tout ou rien". Vous avez attendu que la session parlementaire soit clôturée" pour présenter le projet du budget 2026, un choix que le groupe Liot "déplore". "Où est la concertation quand elle est proposée a posteriori ? Où est le dialogue ?" questionne le député. Si le groupe partage le constat sur la situation budgétaire, il estime que "la méthode du 'à prendre ou à laisser' n'est pas acceptable. La majorité du groupe Liot ne votera pas la confiance à François Bayrou. Le groupe Liot appelle les chefs de partis responsables "à se réunir et à trouver le chemin de compromis". "Nous sommes prêt à y prendre toute notre part" a-t-il assuré.
17:00 - Horizons votera "en faveur de la stabilité" plus que de Bayrou
"Le groupe Horizons votera en faveur de la stabilité" a déclaré Paul Christophe en appelant à cesser "cette guerre d’ego" et à trouver un budget pour l'année 2026.
16:56 - "Le budget miracle qui contenterait les desideratas de tous n'existe pas" prévient Horizons
Paul Christophe, président du groupe Horizons monte à la tribune. La situation budgétaire et la dette de 3 415 milliards d'euros "nous met en risque, impacte notre pays et les générations futures pour les décennies à venir" prévient-il. "Nous cherchons pas le budget miracle qui contenterait les desideratas de tous, il n'existe pas. Viendra le jour où notre pays devra engager des réformes structurelles et assumer des choix courageux, ce moment n'est pas encore venu. Mais la France ne peut pas laisser sa situation budgétaire continuer à se dégrader. Il devient cruciel de prendre des mesures dès aujourd'hui".
16:50 - S'il perd la confiance, Bayrou démissionnera demain matin
S'il perd le vote de confiance, François Bayrou remettra sa démission au président de la République demain matin selon les informations du Parisien.
16:47 - Le MoDem défend des "compromis forts, équilibrés et justes"
"Nous avons de nombreux responsables en France qui se rangent dans la catégorie des déficito-sceptiques" attaque Marc Fesneau". "L'irresponsabilité de certains c'est d'avoir sans cesses réclamer plus de dépens, et la notre c'est d'y avoir trop céder. C'est cette chaîne d'irresponsabilité que nous devons briser. "Il n'est pas trop tard pour faire face ces réalités, pour reprendre le contrôle avant qu'il ne prenne de manière irrémédiable celui du destin de notre pays. C'est le chemin de compromis forts, équilibrés et justes que proposait le Premier ministre avec sa déclaration. Nous sommes convaincus que l'Assemblée n'est pas condamnée à l'affrontement stérile. Nous pouvons être les artisans d'un rassemblement d'élus qui veulent être utiles plutôt qu'applaudit en étant populaire en cédant aux tentations populistes".