Affiches Aides : après les affiches prévention Sida, nu intégral et positions suggestives

Affiches Aides : après les affiches prévention Sida, nu intégral et positions suggestives La nouvelle campagne d'AIDES pour lutter contre la discrimination des séropositifs ne devrait pas réjouir les détracteurs de la campagne du gouvernement en faveur de la lutte contre le sida... Explications.

[Mis à jour le 23 novembre 2016 à 20h47] Depuis vendredi 18 novembre, des affiches promouvant la lutte contre le sida font polémiques. De nombreux élus de droite reprochent notamment au gouvernement français des affiches trop osées qui montrent aux passants des personnes du même sexe s'étreignant, et évoquent des expériences peu recommandées tel qu'un "coup d'un soir". Conséquence, de nombreux maires ont fait passer des arrêtés afin de retirer les affiches. De son côté, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a saisi la justice administrative. La guerre fait rage, et elle n'est pas près de se terminer. 

VIDEO. Affiches de prévention contre le sida censurées par des maires LR

"Affiches de prévention contre le sida censurées par des maires LR : Touraine engage une..."

Une autre campagne devrait venir alimenter le débat. À la veille de la journée mondiale de lutte contre le sida, qui se tiendra jeudi 24 novembre, l'association AIDES a dévoilé ce mercredi les visuels de sa nouvelle campagne intitulée "Révélation". Elle est composée de quatre clichés, tous en noir et blanc. Sur les photos, un couple nu, en train de faire l'amour, tout en pratiquant une autre activité sportive telles que la danse ou la plongée. Il s'agit de couples hétérosexuels et homosexuels. Le message ? Dénoncer la discrimination dont font l'objet les personnes séropositives. "Les séropositifs sous traitement ont beaucoup de choses à nous transmettre. Mais pas le virus du sida", indique l'affiche. Et à mieux y regarder, on se rend compte qu'à chaque fois, le prénom de l'une des personnes est inscrit sur l'image, accompagné de sa profession, de ce qu'elle fait dans la vie.

Pour le président d'AIDES, la démarche est simple : "Nous avions besoin d'une campagne qui marque les esprits, qui permette d'ouvrir le débat, mais sans choquer", confie-t-il dans des propos rapportés par le Huffington Post. Et d'ajouter : "C'est la première fois qu'un tel message fait l'objet d'une grande campagne nationale, il convenait donc de le délivrer avec sérénité... et un peu de légèreté aussi." Pas sûr que les détracteurs de la première campagne soient sensibles à "cette légèreté". "Choquante", "très suggestive", "trouble sur l'espace public", ou carrément une "honte", les opposants n'avaient pas mâché leurs mots pour la campagne du gouvernement.